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se prolongent longuement, mais sans prestpie déformer le contour arrondi du
rameau ; écailles d ’un marron fon c é, peu duveteuses.
P o u s s e s d ’c t c fortes, vigoureuses, à direction naturelle bien perpendiculaire.
F o u i l l e s grandes, épaisses, bien élargies sur la plus grande partie de leur
longueur, peu atténuées à leur extrémité et encore moins à leur base, se terminant
en uue pointe courte ; bordées de dents larges, peu profondes, recourb
ées, souvent tellement obtuses, que la feuille est comme cr én elé e ; très-peu
repliées sur leur nervure médiane, large, d ’un vert jaunâtre, munies à leur
base de petites glandes globuleuses jaunes, pédicellées et d ’autant plus lon gu e men
t, q u ’elles sont placées sur le pétiole, qui est court ct fort.
S t ip u le s de moyenne longueur, finement laciniées, passant au joli rou g e-
ccrise.
Boutons s\ fruit petits, couiques, courts, ronllés, irè s-o b lu s, quelquefois
presque sphériques, accompaguaiit ordinairement deux à deux le boulon à
bois ; écailles extérieures courtes, d ’un brim roug e, peu duveteuses ; les intérieures
couvertes d ’uu duvet court et soyeux.
Fleurs petites ; pétales o vales-élargis, concaves, dressés, d ’uu rose teudi e ;
étamines peu saillantes; calice à tube très-court et divisions bien soyeuses.
Caractère saillant de l’arbre ! bois fort ; fcu illes aiuplcs, d ’abord d ’uu
vert foncé, passant, avant leur chute, au jaune doré lavé de rouge orangé, ct
alors rcuiarquablemeiit creusées en goultières.
F r u i t assez gros ou gros, presque sphérique, inclinant quelquefois â la
forme ovoïde, d'autres fois déprioié à sou somm et, à j o u e s bien convexes, de
sorte q u ’il e,st toujours plus large que baut; partagé sur une de ses faces en
deux parties souvent im peu inégales par u u sillon étroit, peu profond, mais
bien marqué, qui se coiitiimc souvent sur la face opposée, d’une manière moins
prononcée.
Point pistillaire attaché à uu trè s-p e tit mamelon placé au sommet du
fruit sur le trajet du sillon à la dépression qui lui corre.spond.
Favîté de la queue é troite e t profonde.
Peau fine, mince, se détacbant de la cbair, couverte d ’un duvet fauve uu
peu lo n g ; d ’abord d ’uu vcrt clair blancliâtre, passant, à ia maturité, milieu
et lin d’août, au blauc jaunâtre pointillé de rouge sur les parties moins éclairées,
recouvert d ’uu rouge sanguin intense sur le côté dn soleil.
Chair d ’uu blauc jaunâtre, très-légèrement teintée dc rouge autour du
n o jau , fine, fondante, abondante en eau ex cellemment sucrée et parfumée.
Noyau petit, ovoïde, court, bien épaissi du côté de sa pointe très-courte et
peu aiguë, bien comprimé, largement ct irrégulièrement tronqué du cô lé de
son point d ’atlacbc à la q u eu e ; ii joues très-prototulémeiit et grossièrement
rustiquées ct n ’adhérant nullement à la chair ; siuitrc ventrale irès-étroiteraciit
et profondément sillonnée ; arête dorsale peu saillanle, à lamelles fuies ct rapprochées
; rainures latérales très-étroites.
SALWAY
(PÊCHE)
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The f r u i t M a n u a l. R obebt IIogg. 1 8 6 2 .
D E S A L W A Y
Belgique horticole. 1860. Page 3 41.
D 'a p r è s M. C h a r le s M O R R E N , o b t e n u p a r l e c o lo n e l S A L W A Y , d e
n o y a u x d e l a P ê c h e S a n -G io v a n n i r a p p o r t é s d e F l o r e n c e e n 1814 e t
s em é s à E g h am -p a r k , d a n s l e c om t é d e S u r r e y (A n g l e t e r r e ) .
Arbre d ’une bonne végétation, aussi bien sur prunier que sur amandier,
également fertile sur ces deux sujets. Cependant, surtout dan.s les années
sèch es, la séve du prunier poiivantêtrc arrêtée avant que la Salway, de maturité
très-tardive, soit achevée dans son suc et dans son volmue, il est plus prudent
de grcifer sur amandier. L'exposition au mur, la plus chaude que possible,
est nécessaire pour faire acquérir à son fruit toute sa jierfectiou. Les variétés
de poires d ’bivcr achevant leur maturité au fruitier, il n'y a pas d ’inconvénient,
il y a même avantage de iirolongatiou de maturité à les placer à une exposition
moyenne ; il n ’en est pas de même |)our les variétés de pêches tardives :
elles ont besoin d es derniers rayons du soleil d ’automne pour compléter leur
qualité, ct c e n ’est q u ’à l ’exposition du plein midi q u ’elles peuvent eu jouir.
Une taille courte convient à l ’arbre t'e la Salway ; ses boutons à fruit sont
rapprochés, e l l ’essor des rameaux de remplacement devient ainsi plus facile.
V a r i é t é très à m u ltip lie r ; elle est rustique, fertile, ct sou fruit, le meilleur
entre les pêches tardives que je connaisse ju sq u ’à présent, les sut passe toutes
par l ’époque recu lée de sa maturité *.
B E S C K I P T t O N
Bameanx de moyenne force, à en tre-noe uds courts, d ’un beau vert bien
décidé à l ’ombre, colorés du côté du soleil d ’un rouge jaunâtre qui prend un
t J e ' complète mou appréciation p a r celle de M. Morren : « C’est la plus inérîtantc ct la
plus tardive de toutes les pêches. » Et plus loin : « Outre ses qualités intrinsèques, la Pêche
tìaltvay est en outre irès-rustique, c tto u t amateur sctrouvcra bicudc l ’ajouter a ses collcetions.
11 est toujours a désirer que l ’on prolonge la saison dc chaque sorte de fru it le plus longtemps
possible ; pour les pêches surtout, les plus tardives sont en général les plus utiles, surtout si
a ces caractères s ’ajoutent encore de bonnes qualités. Nous avon.s beaucoup dc poires, de
primes, dc pommes ct de cerises tardives, tandis que la plupart des pêches sont précoces ou de
maturitc moyenne; fort peu parmi celles qui mfirlssent les dernières sont dignes de figurer
su r les bonnes tables. La Pêche de Salway vient combler cette lacune. »
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