
LES L A M P E S .
ou l’iffue de l'année nouvelle foin heureufe : cette différence eft peu confide-
rable. Si c’eftune lampe fepulcraie, on demande à quoi fervoit de fouhaiter
une bonne année à des.morts ? Je croirois que comme le tems coule toujours
tant àl’égarddes vivans qua l'égard des morts, on pouvoir leur fouhaiter
une bonne année , comme on leur fouhaitoit une terre Iegere , la tranquillité
, la paix & le repos. Sur cette lampe on voit encore quelques médaillés,
l’une defquelles montre la tête double de Janus;,, l'autre deux mains jointes
marque de concorde, une autre la Viétoire. On y remarque aufft la foudre, à
laquelle eft attachée une pomme de pin. La lampe lùivante nous repréfente
une femme ailée fur un taureau, telle que nous l’avons vue au premier tome
apre's Mithras, & quelquefois avec les fymboles de Mithras. C’eft une figure
fort difficile à expliquer, & dont on ne peut rendre raifon, pareequ’on ne
l ’a jamais trouvée avec infeription. La lampe de deffous reprélente le combat
d’un taureau contre un lion.
tum , v e l, faufhtm feiie-ern curfum y aut quid fimile :
verum illud levifiimi eft momenti. Si fit lucerna fe-
pulcralis 3 cui bono annum novum fanftum felicem
rr.ortuisapprecari fuerint ? Crederem ficut tempus ju-
gitcr fluit tam mortuis , quam vivisv annum ipfis bo-
num exoptati, ut exoptatut terra levis, tranquillitas,
pax , requies. In hac lueerna vifuntur etiam aliquot
nummi , in quorum uno Janus bifrons , in alio duaè
jundtas manus concordiam fignificant, in allo Victoria
exprimitur. H ic fulmen videmus cui annexus ftro-
bikis eft. Lucerna fequens mulicrem alitem repræfen-
ta t tauro infiftenrem , qualem confpeximus primo
tomo poft Mithram, & aliquando cum ipfis Mithræ
fymboliseam exbibuimus. Eft imago explicatu ad-
rnodum difficiles , de qua vixquidpiam certum auc
admodum probabile dicere poflis, quia nunquam
adhuc cum inferiptione vifa fuit. Lucerna in ima tabula
pöfita pugnam refert tàuri cum leone.
C H A P I T R E X I .
Lampes qui repré {'entent des combats , des gens à cheval, des coureurs du cirque,
des gladiateurs & d’autres chofes.
Î A première lampe qui luit repréfente des gens qui combattent contre P L- .
un ours : c’étoit un des exercices de l’amphitheatte , aufli-bien que la CXCL
chafle au lion que nous voions dans une autre lampe. Au deffous fe voit le
combat d’un ours contre un taureau bandé par le milieu du corps : ce taureau
paroit être mal mené par l’ours. Le Bellori croit que l'homme qui fe voit dans
la derniere lampe eft un fauteur, femblable à ces fauteurs que nous voions
dans un pavé d’un lepulcre donné ci-devant.
Les deux lampes de gens à cheval données par M. de la Chauffe, n’ont pas ^ L-
befoin d'explication : l’une a deux grands vafes , un de chaque côté, fur l’un GXCII.
delquels on voit l’aigle de Jupiter. L'autre lampe qui a la tête du cheval, a été
faite pour être fulpendue, comme on voit par la chainette & les anneaux.
Les coureurs du cirque font repréfentez lùr un char dans trois lampes. ^ !..
C A P U T XI .
Lucerna in quibus exhibentur puqna, equites ,
decurßones Circcnfes 3 gUdiatores & a lia ,
I N prima lucerna fequenti viros Contra urfumpu-
gnantes videmus. Erat illud amphitheatri exerci-
ttum , u t & venatio pugnaque contra leonem . quam
in altera lucerna confpicimus. In ima tabula urfüs
cum rauro p u g n a t, qui taurus medio pricindtus cor-
Tom. y.
pôre male adfici videtür. Pu ta t Bellorius virum qui
in poftrema lucerha vifitur , faltatorem efie , fimi-
lém laltatoribus illis quos fupra vidimus in fehemate
pavimenti cüjufdam hypogaei.
Lucernæ equitum duæ a virocônfpicuo Cauceo da-
tx nulla egenr explicationerearum altéra magna utrin-
que vafa exhiber , in'quorum uno aquila Jovis. P o ftrema
lucerna equi capite infignita, ut fufpendi pof-
f i t , catenula atque annülis inftrudta fuit.
Circi ciirfores agitatorefque tribus in lucernis
Gg ' j