
M, Thevenot elle a fix cens trente & un pieds de chaque côté.
La troifiéme eft petite en comparaifon des autres ; on croit quelle a été
autrefois revêtue de pierres femblables à celles du lepulcre de la grande pyramide:
ce qui a donné lieu de le croire., c’eft qu’on trouve tout autour une grande
quantité de pierres femblables.
tium, fingula ejus Iàtera latirudine funt unius fupra lapide quo conftac farcophagus majoris pyramidis t
fèxcpnros & tri gin ta pedes. illud ideo ereditur , «juod circum illam multa ejuf*
Tertia pyramis fi cum cæteris comparetur, exigua dera lapidis fragmenta compareann
cft , putacurque olim veftica fui lie tabulis ex eodem
C H A P I T R E IV .
/. La Sphinx près des Pyramides. 11. Le champ des Mamies. 1 II. Sépulcres
des oifeaux embaumesIV. Autres Pyramides.
I .T L va encore dans cette campagne pluueürs autres pyramides J que nous
I palTerons pour venir à la fphinx ou au fphinx, car plufieurs le font mafcu-
lin , quoiqu’on n’ait jamais parlé que des fphinx femelles, comme nous avons
prouvé au fécond tome.’ Cette fphinx eft une flatue taillée dans le roc même,
qui repréfente une tête de femme : tout le corps y doit être auffi, mais il eft fi
enfoncé dans le fable qui fait une efpece de monticule, qu’on n’y voit plus que
la tête & le cou. C’eft une maffe extraordinairement grofTe, quoique les proportions
y aient été bien gardées. La tête .feule a vingt-fix pieds de haut, &
félon M. Thevenot depuis l’oreille jufqu’âü menton il y a quinze pieds. Pline
dit que cette maffe a fervi de tombeau au Roi Amafis r il n’efl pas incroiable
dit Corneille le Brun, qu’elle ait fervi de tombeau, puifqu’elle fe trouve en
un endroit qui écoit autrefois une efpece de cimetiere auprès des pyramides ,
& des grotes , qui.étoient autrefois des lieux de fepulture ; mais il en faudroit
d’autres preuves que le témoignage de Pline. Cette fphinx fe trouve repréfen-
P l. tee dans la même planche que les pyramides. Dans la planche fùivante nous
cxxxv. mettons la grande allée de la pyramide , qui va en montant, comme elle a été
deflmée & gravée par Corneille le .Brun.
II. Nous avons parlé ci-devant des Mumies, qüi étoient dés corps embaumez,
difons quelque chofe du champ des Mumies , que nos voiageurs ont décrit.
Ce champ des Mumies eft à fept lieues du grand Caire; c’eft une vafte
campagne toute unie & toute couverte de fable , ou il n’y a ni arbres ni verdure,
ni maifons, mais dont la furface eft toute couverte d’os feçs , de bras
ç A p u T i v .
I. Sphinx prope pyramidal. I I . Campus M u- •
midruM. I I I% S&pulc.ritm nvium aromati-
bty cqnditoerum. IV . pyramides,
I- A L i æ item funt his in parti bu? pyraroici.es ,
quas tL-anfcurrimus ut ad fpbingem venia-
îtius ; quæ ftatua eft in ipfa, rupe incifaquæqu.e mu-
lieris eaput façicmque. rçpræfcntat : eor.pus c.tiam
fpbrôgis adeft x fed arena obrutum , qua. congerie
cpllis cpifpiam,effiçitur, ira ut caput & cpUum fphin-
gis tantum emineant., Ingens, cft moles., etfi partium
propomon.es adfinr. : çapue folu.ro cft aftitudine pe-
dum viginti feptero , a.tque , ut Thevenotius narrai,
ab aurc ad, mentum uJque quindccim pedes funt.. Ait
Pli'nius hanc rr.olem Amafi Régi fepulcrum fuifle.
XJtiqtiê non incredibile videtur , in qu it Cornelius
Brunius, earn fepulcri loco ftiu<5tam fuiiïe, quando-
quidem epin loco pofita cft , qui quafi coeroetcrium
erat, ubi pyramides, ubi-cryptæ, quæ olim fepukuræ
loçaecant ; fed aliud tcquireretür, qua-m Plinii teftl-
motiium. Hanc fphingem eadem in tabula rqpræfencamus
in qua pyramides funt : in tabula autero fcquenti
magnum ilium pyramidis incertorem meatum. in quo
afeendendo procedifur ,. profer imus , ut ille a Corne,
lio Bruniodelineatus & in ære incifus fuit.
I I . De Mumiis jam antchac verba feçimus, quæ
cadavera erant rvromatibus.condita, jam quædam di-
cantur de M Lirai arum campo , quem deferipfere iti-
nerumau&ores. Hic Mumiarum campus vigefimo cir-
ciccr ab. itrbe Cairo lapide fi tus, eft .latifiimus, pla-,
nus arenaque opertus, ubi nulla arbor, non herba
nafeitur , nulla »des , cafa nulla , fed toca fupcriîcies