
L'ANTIQUITE' EXPLIQUEE,&c.Liv. II.
LtiiiillifiâtiilIliiiiâiMilliâiilliiiâ
C H A P I T R E VIII.
Lumpes de Bacchus , des Baccants, de Silene ft) des Satyres.
Pt.
CLXxniDA N s une autre lampe Bacchus affis tient le thyrfe , & porte la main
lur la tête : à les pieds eft le tigre à l’ordinaire : le bulle de Serapis eft
mis iur le bord de la lampe comme pour la prendre & pour la tenir. Une autre
lampe repréfente en bulle un jeune homme couronné de feuilles de vigne :
c’ell ou Bacchus ou un Baccant. Silene qui tient un pot à deux anfes vient en-
fuite ; c’eft ce pot où il mettoit fa liqueur favorite, & duquel parle Virgile ,
. Et gravis aurita pendebat Cantharus anja.
clxx’i Voici Bacchus & Cupidon qui jouent enfemble ; ce n’elt pas la première
fois qu’on les voit de compagnie : Bacchus a le thyrfe, & tient un pot à deux
anfes comme ci-devant -, Cupidon tient un inllrument triangulaire qui eft
peutêtre ce qu’on appelloit le trigone , dont nous avons parlé dans le troi-
fiéme tome. La lampe fuivante montre un Baccant furieux qui tient le thyrfe
d’une main , & de l’autre une mafluc tortue qu’il porte en arriéré pour en
amener un grand coup fur un chien qui le carefle. Un autre jeune Baccant porte
un outre fur le cou , & tient d’une main un inllrument ou une elpece de
tympanon d’où pendent plufteurs clochettes ; nous donnons après le Bellori
la forme de ce tympanon d’où pendent auffi des clochettes : le ion de ce tympanon
joint à celui des clochettes’’faifoit une efpece d’harmonie femblable à
celle d’un tambour de Bafque. Dans une autre lampe on voit un vieux Satyre
chargé d’un outre de vin ; il eft auprès d’un grand cep de vigne d’où pendent
des grapes, & a de l’autre côté un gros bâton tortu & noueux , & une flûte à
fept tuiaux : on repréfente aufli Pan de la même maniéré ; la flûte à fept
tuiaux eft fa propre flûte.
p L Une autre lampe a un jeune Satyre à chaque côté ; la face de devant eft
ïl x x ’v. chargée de figures , où l’on voit Cupidon qui donne la main à une femme
affilé avec d’autres femmes : deux jeunes hommes fuivent Cupidon ; de là Li-
cetusconclud que cela repréfente un mauvais lieu. Le même auteur croit que
la lampe fuivante repréfente une fphinx : ce qui n’a pas la moindre apparen-
C A P U T VI i l.
Lucerna Bacchi , Bacchantium , Sileni &
Satyrorum.
I N alia lu cerna Bacchus feden s thyrfum tenet 3
manuraqùe capiti imponit > ad ejus pedes tigris -
familiar is Baccho fera : Serapidis protome in oralu-
cernæ pqfita eft quafi capulus aut anfa. In alia lu cerna
juvenis vifitur pampinis coronatus : eft autem
Bacchus vel-Bacchantium quifpiam : hfnc ad S :1e—
num venimus qui vas utrinque anfa ni m tenet ; in hoc
vafe merum geftabat, ut ait Virgilius Eelog. 6-
E t gravis aurita pendebat cantharus anfa.
En Bacchurft & Cupidinem un a ludentes , neque
enim ita infrequens hujufmodi focictas eft : Bacchus
thyrfum geftat & cantharum utrinque anfatumfupra
memorato fimilem. Cupido autem inftrumentum tenet
trianguläre, fortafïequc muficum iilud inftrumen-
turn quod vocabant trigonum, de quo tertio tomo
dixiraus. Lucerna fequens furibuuoum Bacchantem
exhiber, altera manu thyrfum tenentem, altera cla-
vam quant retro duett, ut violenro iétu canem fibi
blandientem pêrcutiat & obruat. Alter juvenis Bac-
chans. utrem collo geftat, & altera manu inftrumentum
tenet , five tympanum , ex quo tintinnabula
multa dependent : cum Bellorio tympan i
hujufmodi foumam grandiorem ofierimus. Timpani
fonus cum tintinnabulis conjumftus aliquid harmonise
pariebat, petjn de arque tympana Vafconum
noftratium. In alla lucerna , Satyrus fenex .utre vina-
ceo onuftus prope vitem arborem fta t, ex qua uvæ
pendent. In alio ejus latere baculus eft conrortus atque
nodofus 8c tibia feptem compacta fiftulis. Sic
etiam repræfenratur Pan Deus, cujus item tibia feptem
compacta fiftulis eft.
Alia lucerna in utroque latere Satyrum efFert :
antica facies eft figuris onufta, ubi Cupido manum
porrigit mulieri ledenti cum aliis mulieribus : duo
juvencs Cupidinem fequuntur : hinc concludit Li-
cetus hic meretriciam turmam exhiberi. Purat jdem
Licetus lucetnam fequentem Sphingis imaginera
exhibere, in quare nulla omnino probabilitas.Sphinx