
/. Criminels lapider.. I I . Les carrières esf /« *»/»«. I I I . Les condamneq_ ^/>o-
yé^ æmx bêtes dans ïamphithéâtre. IV. Le fupplice du poifon.
I, ~ p N beaucoup de payis on lapidoit les criminels : c etoit le fupplice des
p traicres chez les Macédoniens, & celui des parricides chez les Lufita-
niens. Les Troglodytes, comme nous avons vu ci-devant, lapidoient leurs
morts enfaifant de grands éclats de rire * ce n etoit pas un fupplice , mais une
ceremonie des plusbizarres. S. Athanafe dans fon epitre circulaire aux Eveques
p. ii}. parle d une efpece de fupplice quin'eft pas aifé à entendreiGregoire envoie
par les Ariens avec des foldats commandez par Philagre , fe fit recevoir
évêque à force d'armes ; il y eut là plufieurs catholiques tuez, o! pi, ihmfono,
ei t«ri X) po&dto,ç d,*pS,T0 : nous avons tourné ce partage ainfi : Les uns étaient
frappera coup de palets, les autres étaient tuer. I coup d’épées & de leviers. Ce
verbe JWti)«» fc trouve expliqué différemment ; Helychius le prend pour frapper
à coup de palets, il femble qu’Euripide fe foit fervi de ce mot prefqu’au
même fens : d’autres le prennent dans un fens different j J'imenei, félon eux efl
faire tourner & piroueter avec les mains, ou plutôt avec quelque inftru-
inent, de même qu on fait-tourner quelque choie quand on veu t la jetter foi c
loin. v ,
II. Une efpece de fupplice qui n alloit point a la mort, etoit de faire travailler
les coupables aux carrières & aux mines pour en tirer des métaux. Eu-
trope dit que ce futTarquin le fùperbe qui inventa cette forte de châtiment.
Plufieurs Chrétiens ont accquis la gloire du martyre en travaillant aux mines.
III. Une autre forte de fupplice dont nous avons parlé au troifiéme tome,
étoit d’expofér le patient aux bêtes dans l’amphitheatre-, ce qui fe faifoit en
deux maniérés : en les obligeant de combattre contre les bêtes , & leur donnant
des armes pour cela ; ou en les expofant fans aucune défenfe pour être
devorez -, c’eft en cette derniere maniéré que les martyrs de Jelus-Chrift
étoient condamnez aux bêtes.
IV. Athenée parle d’un fupplice qui étoit en ufage dans l’Egypte -. les Ju-
C A P U T v .
I . R e i la p id ib u s obruti. I I . L a p i c id in oe & m e -
ta lla . I I L D am n a t i a d beßia s in am p b L
theatro . J V . V en en o p e r em ti.
autem Itemut*? variis convertitur modis : Hefychio
T/ffxiutiv eftdifcis impetere , videturque eodem fenfu
Euripides verbum ftav.tùuy ufurpaviiïc. Alii hoc ver-
bum alio intelligunt modo: haxiotit eft illis rotare five
manibus five aliquo inftrumento, quemadmodum ro-
tamus ea quæ procul jacere volumus.
I I. Aliud iupplicium quod mortem non in ferret
erat,cum rei àd fapicidinasaut ad metalla damnaban-
tur. Ait Eutropius Tarquinium fuperbura hoc cafti-
gandi emendandique genusadinvenifie. Multi Chri-
ftiani ad metalla damnati, hujus fupplicii genere ad
martyrii gloriam pervenerunt.
I , y N multi s tegionibus lapidibus çbruebantur JL fontes j prodicores hoc genere mortis afficie-
bantuf a Macedonibus : apud Lufitanos vero illud
ipfura erat parricidarum fupplicium. Troglodytæ, ut
jam fupra vidimus , cum rifu & cachinnis mortuos
quofque fuos lapidabant : quod non fupplicium erat,
fed ritus funebris admodum ridiculus. Athanàfius
epiftola encyclica adepifcopos p .H 3* aliud genus,
ut puto , fupplicii commémorât ,, quod intelle&u
non ita facile eft , Gregorius ab Arianis cum militi-
bus miifus duce Philagrio, armorum vi in federn Ale-
xandrinam irrupit •• tune Catholicorum multi each
funt, w 'tJ'iMïJorro , oi fovrdxott iy^odm ;
quem locum nos ita convertimus : Mit difeis impete-
bantur, Mit gladiis & fu ß ibus occidcbmur. Verbum
I I I . Aliud etiam fupplicium erat de quo tertio
tomo diximus, cum is quem reum agebant ad beftias
damnabatur, ut in amphitheatro periret : quod duo-
bus fieri modis folebat, five fontes cogendo , ut cum
beftiis depugnarent armis ad earn rem inftru&i *, five
inermes beftiis devorandos offerendo, quo ultimo
modo Martyres Jefu-Chrifti ad beftias damnabantur.
IV . Athenæus lib. 3. c. 8. genus fupplicii commémorât
, quod apud Ægyptios erat in u.fu : a judiçibus
L E S S U P P L I C E S . Hs
ges condamnoient les coupables à être mordus par des ferpens venimeux
dont la morfiire donnoit la mort.
Le fupplice du poifon & de la ciguë étoit des plus connus & des plus communs
& fort en ufage, fur tout a Athènes.
fontes damnabantur , ut a venenatis ferpentibus mor
derentur > qui ferpentes ftatim mortem inferebant.
Venen 1 cicuneque fupplicium apud Veteres ufita*
tiffimum fu it, præfertimque apud Athenicnfes.
mMUMMnnuunMnvuununvnmuunannuvnnmznMnanxtMMnMUMnnuunuuMn
C H A P I T R E VI.
1. Supplice horrible inventé par t Empereur Macrin. 11. Autres fupplice s
& punitions.
N autre fupplice fort cruel inventé par l’Empereur Macrin , fe
trouve ainfi décrit dans Capitolin : » On foupçonnoit, dit-il , «
quelques foldats d’avoir violé la fervante de leur hôte ; un vivandier lui en «
fit le rapport ; il les fit amener, & les interrogea -, & comme l’accufation fe «
trouva vraie, il commanda d’abord qu’on éventrât deux boeufs de grandeur «
extraordinaire, & quon mît dans chacun de ce s boeufs un des foldats, en ••
leur laiffantla tête libre , afin qu’ils pulfent parler enfemble. On ne s etoit ja- «
mais fervi d’un pareil fupplice, même pour les adultérés, ni dans ce tems-là <■
ni dans des tenus plus anciens. » De même nature étoit le tourment décrit par
Apulée dans fon Ane d’o r , d’une jeune fille renfermée dans le corps d’un âne
mort, & expo fée aux ardeurs du fùleil. Le lupplice inventé par Mezence étoir
encore plus inlupportable il attachoit un homme vivant à un corps mort , 1e
vifage dé Lun applique contre le vifage de l’autre , les mains contre les mains
8c tout le refte de même , & faifoit ainfi périr ce malheureux d’un fupplice
plus horrible que les roues, les gibets & le feu,
1 1 . Il y avoir encore d’autres lupplices qui ne donnaient point la mort, mais
qu’on faifoit fouffrir aux patiens pour augmenter leurs tourmens, ou qu’on in-
ventoic pour lafler la patience des martyrs. On leur fichoir des aiguilles entre
les ongles & la chair-, on les Faifoit marcher les pieds nuds fur des tertôns de
pots caflez; les coups de fouets & d’étrivieresn’étoientpas épargnez:on fouet-
toit quelquefois avec des fouets plombez ou qui avoient des globes de plomb
/ , Supplicium horrendum a M a c r in o e x co g ita -
tum. I I . A l i a fu p p lic io rum & poenarum
i. A
C A P U T V I-
JLjL Mac
genera.
fupplicii crudcliiïïmum genus a
Macrino lmp. excogitatum fie effert Julius
Capitolinus cap. iz . Cum quidam milites ancilU hof-
pitis pudorem depravajfe fufpelli effent , at que per
quemdam frumentarium il le didiciffet, adduci eos juf-
f it , intcrrogavitquc utnm effet f dB um : quod cum conf
ia i ff it , duos boves mira magnitudtnis vivos fubito
aperiri juflir, atque his fingulos milites inferi, capîtibus,
ut fecum colloqui poffent, exertis■ Itaque poena hos affe-
cit ; cum ne adulteris quidem tait a apud majores vel fui
temporis effent confit ut a fupplicia• Ejufdem generis
erat fupplicium ab Apuleio in Afino aureo deferi-
ptum : pucllæ fcilicct in corpore afini mortui inclufæ .
folifque ardoribus expofita:. Mortis genus a Mezen-
tio excogitatum omnium immaniflimum erat. Is vi-
vorum corpora mortuorum corporibus adverfa jun-
gebat & colligabat , ita ut fingula membra fin^ulis
eifenr membris aptata, quam remfic deferibit Virgi-
lius yEneid. 8.
Mortua quinetiam jungebat corpora v iv is ,
Component manibufque mantis, atque oribus ora 3
Tormenti genus , & fame taboque fluentes ,
Comp lex u in mtfero fic longa morte necabat.
I I. Alia quoque fupplicia erant, qua: mortem
quidem non inferrent s fed qua: vel fontibus vel mar-
tyribus inferebantur , ut cruciatuum varietate & gravitate
illorum patientiam frangerent. Inter ungues 8c
carnem acus infigebantur t, vel cogebancur illi in ftra-
to tcftaceis fragmentis obfito nudis pedibus incedere,
verberibus & ioris atrocirer csdebantur. Aliquando
verberibus ha:rebanc globi plumbei, nonnunquam