
L E S L A M P E S . tjl
cîier, qui tient d une nmin un trtdcnt, & de 1 nutre une epee. Le trident etoit
tarrne du gladiateur appelleReriaire , dont nous avons parlé au quatrième
Iome; il s’en fervoit comme d'une épée : nous le voions ici portant l’une &
l’autre arme. Dans la lampe fuivante, deux gladiateurs dont l’un eft à genoux,
portent fur leurs cafques ou des plumes bu des palmes ; il n’eft pas&aifé dé
diftinguer ce que c’eft : le Bellori croit que ce font des gladiateurs Sam-
nites ,■ ils n’en ont guere la forme, fi on les compare avec ceux que nous
avons décrits au troificme tome. Les deux lampes fuivantes expriment chacune
un gladiateur , dont l un eft aiïis, l’autre tient un genou à terre. Les
boucliers de tous ces gladiateurs font creux comme une tuile à canal.
Les deux gladiateurs fuivans ont aflez la forme de ceux qu’on appelloit P L-
Samnites ; ils ont ce femble la jambe gauche mieux munie que la droite , à cxcvn'
1 ordinaire de ces gladiateurs : ils la muniftoient davantage , pareeque dans
leurs combats celle-la etoit devant. Ce qui eft à remarquer ic i, c’eft que l’un
des gladiateurs a un calque recourbé par derrière en pointe qui revient fur le
devant comme une tiare Phrygienne. La lampe fuivante repréfente aulh deux
gladiateurs ôc un homme qui le met au milieu d eux pour les leparer -, cet
homme tient une verge marque de commandement : on appelloit ces gens-
la defîgnutores ôc virgatores , dit le Bellori, c’étoient comme les préfets de ces
jeux : le nom de celui-ci eft écrit au bas, c’eft Sabinus Popillius. La lampe de
delfous repréfente deux combattans à coüps de poings, qu on appelloitpugi-
ïes ; 1 autre qui eft a cote, un de cès dejultores, qui alloient à cheval, menoient
un autre cheval de main , & qui fautoient habilement de l\m fur l’autre.
‘qui altéra manu tridentem , aiterâ glâdiiïm tenet.
Tridens Retiarii, ut vocabant, gladiatoris telura
'é ta t, de que quarto tomo diximus, quo tridente ille
Ceu gladio utebatur •, hic utruraque geftat & tridentem
& gladium. In lucèrna fequèntiduo gladiatores
quorum alrer genibus flexis eft, galeis impôfitas hâtent
feu palmas feu plumas. Putat Bellorius efle gladiatores
Samnitas j (ed Samnitas certe non referunt,
liquident comparentur cum Samnitibus gladiatori-
bus illis quos tertio tomo dedimus. Duæ lucernæ fe-
uentes gtadiacorem fîngulæ exprimunt : alter gla-
iator fedet , alrer vero genu fleébit. Horumce gla-
diatorüm omnium feuta imbricis more excavata funt.
Duo gladiatores feqûentes eorum quos Samnitas
Vocant > formam non male exprimunt ; nam crus fîniftrüm
firmiore, ut videtur, ocrea munitum habenr
quoniam crus illud inter pugnandurri prius ofFereba-
tur adyerfario •: quod autem hic obferves | ex his gla-
diatoribus alrer caflidem habet modo tiaræ Phrycxije
recurvam. Lucerna fequens duos item gladiatores
exhibet, aliumque virum ambos interpellantem pu-
gnæquc finem facere jubentem. Tenet ille virgani
imperantis lignum. Ii defîgnatores appellabantur &
virgatores, inqüit BelloriuS : erantquc ceu pr*fe<fti
ludorum. Hujusdefignatoris nomen in ima lucernà
feriptum , eft Sabinus Popillius. Alia infra polira lucerna
pugiles duos exhibet : alia vero huic vicina SB
fultorem oftendit equo inlidentem i alteraque manu
equum ducentem. Hi defultöres ex altero in alterum
equum expedite infiliebanc.