turn exterius tenuitate insigni gaudere videatur, maximè si cum
illo comparetur partis frondis inferioris. Præterea, quod nostræ
Algæ proprium videtur, hæc tubercula hemisphærica bulbos referentia,
è quibus ramenta sæpè originera ducunt, ex eisdem fibris
constituta sunt quoquoversüm radiantibus, quibus stratum corticale
frondis compositum est, membrana bexagono-reticulata
extùs undiquè religatis.
Obs. N’ayant pu trouver la fructification de cette
Algue, j ’ai en quelque sorte été co n tra in t, pour sa
classification, de me laisser guider par son port et par
son organisation. Celle-ci est tout a fait semblable à
celle du G. o rm ta . D’un autre côté, le port et la cou
leur sont aussi ceux du genre. La base de la fronde
offre au tranchant de l’instrument le même mode de
résistance que le cartilage et Tespèce de sensation
particulière que l’on éprouve quand on entame cette
substance. Les ramules sont plutôt gélatineux.
Il y a si peu d’espèces dans le genre Grateloupia,
que je crois superflu de comparer cette espèce à ses
congénères ; mais je dois faire remarquer la singulière
structure de ces verrues qui couvrent les rameaux
et d’où naissent souvent, comme fasciculées, les d e rnières
ramifications de la plante. Superposées à la
couche extérieure compacte de la fro n d e , elles sont
composées des mêmes filaments que cette couche,
avec la seule différence que dans les tubercules ces
filaments divergent d’un centre vers tous les points
d ’une portion de sphère, tandis que dans la fronde
la divergence se fait du centre à la périphérie d’un
corps cylindroïde. Pour donner une idée exacte de
la structure des verrues en question, je ne saurais
mieux faire que d’en comparer une tranche mince
comprise entre deux sections verticales an réseau
que présente une jeune tranche de Peyssonnellia
squamaria. Ce sont, dans les deux cas, des filaments
rayonnant d’un point c e n tra l, cloisonnés, à endochrômes
cubiques, colorés en pourpre intense. Ce
qu il y a de singulier, c’est la présence de cette espèce
de membrane épidermiqiie qui couvre toute la verru
e , s’en détache p a rla macération, et qu’à un grossissement
de 380 fois, on reconnaît formée d’un
réseau à mailles penla-bexagonaîes. Ces corps ont au
reste une grande analogie de formation avec les némathécies
qu’on rencontre dans le Gigartina Griffi-
thsioe, et qui forment un des caractères du genre
Chondrus réformé par M. J. Agardh. Il suffit, en
effet, de supposer les filaments isolés les uns des
a u tre s , et leurs endochrômes métamorphosés en tétraspores*,
pour que la similitude soit parfaite. On
remarquera qu’ici nous n ’avons qu’une sorte de pro-
lification, et qu’elle a lieu justement là où la présence
des filaments annonce un surcroît de vitalité. Cette
prolification est parfaitement analogue à celle que
dans le Phyllophora rubens on a pris pour de vrais
fruits.
Quant au nom spécifique d’aucklandica que M. End-
^ Dans ses Alg. médit., p. 64, M. J. Agardh met en doute cette observation,
consignée dans ma Cryptogamie des Canaries, p. 158, que, dans
le G. Griffitiisioe, les endochrômes des filaments des Némathécies se métamorphosent
en tétraspores; il aura pu voir le fait confirmé par M. Kützing,
Phycol. gener., t. 70, f, 2.