H o rm o s îr a B il l a r d ie r h Montag.
//. caule finformi, receptaculis in frmidem moniliformem dichotomè
ramosisswiam concatenatis ovato-oblongis sphccricisve con-
ceptaculiferis, conceptaculis tuberctdosis poro pertusis in diverso
Í7idividuo digoieis.
Syn. F u c u s mnnitlfonnis Labillard. Pl. Nov. Holl. II. p. n 4}
t. 262. — Cystosira Banhsii? Ag. Sp. A lg . p. 60. — Monüifor-
inia Billardierii! Bovy, CociuiUe, p. i 4?>. — Monilia Billardicrii
Acb. Ricb. Astrol. i . p. 19.
Hab. in oris insulæ Leyden nec non ad Akaroa Novæ-Zeelandiæ
à cl. Hombron lecta.
Or s . La forme des réceptacles, q u i, par leur concaténation,
composent la fronde en collier de cette Algue
, varie assez du bas an sommet de la plante, pour
que l’on se soit cru autorisé à reconnaître plusieurs
espèces dans des individus provenant de parages différents.
Quoi qu’il en soit de ces distinctions assez a rb
itra ire s, tous les phycologues qui se sont occupés de
notre plante ont jusqu’ici négligé d’explorer et de
décrire des organes bien plus importants à connaître,
je veux parler de ceux de la reproduction. Il faut
donc saisir l’occasion d’en toucher deux mots.
Les conceptacles, épars et saillants à la périphérie
de la fronde, sont ovoïdes ou sphériques, et communiquent
avec l’extérieur au moyen d’un pore imperceptible.
Ces conceptacles sont de deux sortes : les uns
contiennent des acrospermes {paraspermatia Kütz.),
les antres des basispermes ou des spores normales;
I
m a is, de même que ceux de VHimanlhalia et p eut-
être des Marginaria, les unes sont séparées des
autres et placées sur des individus différents. C’est le
contraire que nous avons vu dans le genre précédent.
Des échantillons, recueillis à la Nouvelle-Hollande
par M. Busseuil, m’ont fourni la fructification basispermée,
et ceux de M. Hombron l’acrospermée.
Les filaments très-ram eu x dont le dernier endochrôme
forme cette d e rn iè re , sont c o u rts, ramassés
comme fasciculés, et convergent de tous les points
de la paroi du conceptacle vers son centre. Il en est
de même de ceux qui accompagnent l’autre sorte de
fru it; mais c eu x -c i, qu’on doit considérer comme
de vraies paraphyses, sont très-allongés, peu rameux
et à rameaux courts et dressés. Les spores sont en
massue ou obovoïdes; longues de ^ de m illim ., elles
naissent de la paroi même du conceptacle à la base
de paraphyses trois fois plus longues qu’elles. Les
autres organes qui constituent le fruit acrosperme
sont oblongs, un peu amincis aux deux bouts, trè s -
granuleux à l’in té rieu r, et ces granules paraissent
enveloppés d’une membrane périsporique excessivement
délicate et comme gélatineuse, laquelle a été
vraisemblablement fournie par le d ernier article du
filament. Maintenant, que chacun explique les faits à
sa manière et selon qu’il l’en ten d ra, c’est là ce que
j ’ai observé. On peut voir d’ailleurs la connexion de
ce fait avec quelques a u tre s , ou déjà m entionnés,
ou qui le seront dans la suite.