caulis et receptaculorum nigricans, foliorum et vesicularum fus-
co-nigrescens. Substantia membranacea, exsiccatæ fragilis.
Obs. Ce Sargasse a des affinités avec plusieurs de
ses congénères, mais ne ressemble parfaitement à
aucun, en sorte q u e , faute d’en pouvoir faire une
simple variété, ce qui aurait nécessité un rapprochement
forcé, je me suis vu obligé de l’introduire
comme espèce nouvelle dans la science.
Le S. Esperi Ag., tel qu’il est décrit dans le Species
Algarmn, est une Algue bien différente de la mienne,
en ce que cet auteur lui donne une longueur de
trois p ied s, des feuilles elliptiques lancéolées et des
vésicules elliptiques ou pyriformes supérieurement,
caractères étrangers à ma plante. Ceux pris de la
fructification lui étaient à la vérité inconnus, de
même qu’à M. Bory, qui n ’en parle pas dans son Hy-
drophytologie de la Coquille, et qui n ’eut pas manqué
de les décrire s’il les eût vus. On dit, et Esper a
représenté les feuilles de son Sargasse ondulées et
crépues; rien de semblable ne se remarque dans la
plante que je viens de décrire. Je pencherais bien
plutôt à croire qu’elle pourrait se rapporter à la
variété acanthicarpum du 5. natans (Turner, llist.
F u c ., pag. 99 ), que M. J. Agardb, qui a vu dans ma
collection l’Algue débitée sous ce nom p a r la société
d’Essling, considère comme une forme du S. subre-
panduni. Toulefois, malgré le caractère pris de 1 a -
platissement de la tig e , je ne saurais me persuader
que des feuilles toutes denliciilées, très-larges, obtuses,
dos vésicules excessivement ra re s , p u isq u e ,
sur un individu entier, on en compte à peine six ou
sept, des réceptacles en fin , comprimés et dentées,
assez semblables à ceux du 5. ilicifolium, n ’établissent
pas des différences spécifiques assez grandes
pour autoriser la séparation de ces deux Algues. Eu
tout c a s , ma description, plus complète que toutes
celles qu’on a données jusqu’ic i, servirait toujours à
illustrer l’histoire de l’espèce de la mer Rouge, en
supposant que l’on vînt à constater plus tard que
celle-ci n ’en est qu’une forme.
Sargassum cymosum Ag.
S. caide ungulato loevi, foliis lanceolatis subintegerrimis, vesiculis
sphæricis muticis, petiolatis, petiolo tereti, receptaculis cy-
lindraceis abbreviatis dichotomis cymosis.
7 S y n . Sargassum cymosum Ag. l. c. p. 20. Ejusd. Syst. Alg.
p. 3o i .— Montag. Cuba, Crypt. éd. franc, p. 71, et Voy. Bonite.
Crypt. p. 4i •— Sargassum stenophyllum Mart. Fl. Bras. L p. 47.
— le. Select. Crypt. t. 5.
H a d . ad insulam Manga-Reva et in freto Magellanico hanc
speciem legerunt clarr. Hombron, Jacquinot et d’Urville.
Obs. Dans mes échantillons, d’ailleurs assez semblables
à ceux dont M. de Martins a fait son S. stenophyllum,
les réceptacles sont cylindriques et manifestement
toruleux p a r la proéminence des conceptacles.
Ceux-ci sont percés au sommet d’un large
pore.