sement de la couche calcaire U La longueur des articles
est fort inégale ; elle varie entre un demi-millimètre
et trois millimètres. Toutes les divisions d’un
rameau arrivent à la même hau teu r, et sont consé-
quemment fastigiées. Dans un ram e a u , il y a deux
choses à considérer : le fdament confervoïde et l’enduit
calca ire , ou plutôt gélatino-calcaire dont il est
recouvert. Le fdament offre la couleur et la structure
des Conferves ; il est très-facile de le mettre à n u ,
même par des moyens mécaniques, quoiqu’on y p a rvienne
plus promptement encore en le soumettant à
l’action d’un acide affaibli. La couche calcaire qui
revêt les rameaux du Penicillus est très-mince et très-
friable; 011 l’en détache aisément par l’abrasion et
même par la pression entre deux corps durs. Si on
l ’examine à un grossissement moyen du microscope
composé, on la croira percée, comme une écumoire,
p a r des trous rég u lie rs, a rro n d is , ovales ou elliptiques
, et c’est ce qui est arrivé à la plupart de ceux
qui l’ont observée. Mais-l’illusion disparaîtra si l’on
fait usage d’un grossissement plus fort ; l’on pourra
se convaincre alors que ce qui semble un pertuis est
tout simplement une vacuole creusée dans l’épaisseur
^ J ’ai réfuté victorieusement ailleurs {Ann. Sc. nat. Nov. 1842, p. 263)
cette assertion de M. Kützing, que la croûte poreuse seule est articulée, et
que les filaments confervoides ne le sont qu’en apparence, et ne portent
réellement pas de cloisons. J ’ai montré, au contraire, et notre figure p de
la planche 14, figure 4, reproduite au moyen de la chambre claire, en fera
foi, j’ai montré, dis-je, que des cloisons complètes existent là absolument
comme dans les Confervées,
de la couche concrète. Ces vacuoles sont é p a rse s,
mais aussi quelquefois on les voit rapprochées deux à
deux, au point même de se toucher et de se confondre.
On remarque encore qu’elles sont jointes p a r des
lignes très-déliées, plus obscures que le reste de
l’enduit. Ce que sont ces vacuoles, comment elles se
forment, et quel est leur usage , ce sont des questions
auxquelles il m’est tout à fait impossible de ré p o n dre.
Cette stru c tu re , il faut en convenir, est bien re marquable;
mais, toute singulière qu’elle soit, elle ne
saurait empêcher que le corps naturel qui la présente
ne doive, en vertu de son organisation in tim e , être
rapporté aux Algues dont on l’avait mal à propos
distrait.
Dans l’échantillon de notre e sp èc e , recueilli à l’île
Toud, le stipe a environ quinze millimètres de haut
sur un diamètre de deux tout au p lu s , et le pinceau
de ramules libres fasti giés acquiert une hauteur et
une épaisseur de vingt-cinq millimètres.
EXPLICATION DES FIGURES.
Pl. i 4 , fig. 4- a, Penicillus Arbuscula vn de grandeur naturelle,
montrant en b, le chevelu des radicelles, en c, le stipe ou pe'-
dicule, et en d, les filaments libres, e, un des individus qui entrent
dans la composition de cette algue, isolé, et grossi environ quatre
fois. On voit en f , la portion du filament engagée dans le stipe, et
en g, le point où celui-là se dégage pour s’encroûter, se diviser
par dichotomies, et former, par sa réunion avec les filaments voisins,
l’espèce de houppe ou de pinceau qui caractérise le genre.
h, montre la racine ou le chevelu qui part inférieurement du