INTRODUCTION.
Quand la noble émulation qui règne entre de g ran des
nations comme la France et l’Angleterre, toutes
deux placées à la tête de la civilisation, n ’a pour objet
que d ’agi’andir le domaine de l’intelligence et qu’elle
ne dégénère pas en une jalouse et déplorable rivalité,
elle ne saurait qu’être éminemment utile à la science
et à l’humanité tout entière. C’est ainsi que les deux
expéditions successivement entreprises par elles,
pour l’exploration du pôle antarctique, ont puissamment
contribué aux progrès des sciences naturelles
et géographiques. Dirigée par cet intrépide marin
q u i , après avoir échappé à tan t de périls dans des
mers où tout est é cu e il, est venu perdre misérablement
la vie aux portes de la c ap ita le , la première de
ces expéditions n ’a pas été seulement profitable à
l’hydrographie et à la navigation ; elle a encore fourni