H ab. è freto Magellanico specimina sterilia retulit ill. d’Urville.
Ob s . Des exemplaires nombreux et complets de
cette magnifique espèce, recueillis au Chili par M. Gay,
m’ont mis à même d ’en tracer une histoire q u i, j ’ose
l’espérer, ne laissera rien h désirer. Déjà une figure
analytique en a été faite, qui paraîtra, avec la description
la plus détaillée, dans le grand ouvrage que
publie ce savant sur l’histoire naturelle de cette contrée
intéressante.
La coiife presque glabre de cette Mousse, de même
que la forme des jeunes capsules l’eussent fait ranger
par Bridel parmi ses Catharinea. Les auteurs de la
Bryologie d’E u ro p e , qui ont dernièrement adopté de
nouvelles divisions dans le genre Polytric de L in n é ,
la placent dans les Pogonatum. Le genre Polytric est
toutefois si naturel, que, pour circonscrire ses coupes
en genres admissibles, il a fallu e n tre r dans une foule
de détails qui descendent presque jusqu’à l’espèce ; et
malgré tous les soins qu’on a pris pour établir des limites
certaines, on observe souvent un tel pêle-mêle
dans les caractères, soit de végétation, soit de fructification,
qu’une ambiguïté déplorable est l’unique
fruit d’un semblable labeur. Les exemples seraient trop
nombreux, si j ’entreprenais de les citer tous. Qu’il
me suffise d’indiquer, pour l’espèce qui nous occupe
ici, trois c arac tè re s, dont deux su rto u t s’opposent
impérieusement à ce qu’elle puisse être ramenée dans
la section des Pogonata de Palisot de Beauvois. Je
veux parler 1“ d’une coiffe fendue de c o té , dont la
base seule porte quelques poils fort r a r e s , mais qui
est nue dans le reste de son é ten d u e , si 1 on excepte
quelques aspérités qu’on rencontre à son sommet ; 2
d ’u n péristome muni de 64 dents; 3° enfin d’une tige
triangulaire munie de feuilles squamiformes. Ces
trois points exceptés, il faut convenir que notre
Mousse pourrait militer parmi les Pogonatum et tenir
dans l’hémisphère austral la place qu’occupe dans le
nôtre le P. alpinum. On peut lire dans le Botanische
Zeüung^ les réflexions judicieuses que fait M. Karl
Müller au sujet de cette Mousse.
P o l y t r i c h u m ju n ip e r in u m Willd. Hedw.
P. cæspitosum, caule simplici aut varò diviso, foliis patenti-
recurvis è basi amplexicauli lineari-lanceolatis brevi-aristatis
margine inflexis integerrimis, dorso apice muricatis ; capsula
prismatica in sicco horizontali, operculo è convexo piano breviter
rostellato.
Syn. Potylrichum commune ¡3 Lin. Sp. PL p. iS jS . P. juru-
pcrifolium Willd. Prodr. Fl. Bcrol. n. g x x P . juniperinum
Hedw. Sp. Musc. p. 89. t. 18, f. 6-10. — Engl. Bot. t. 1200. —
Brid. Bryol. univ. H. p. i 36.— Bruch et Schimp. Bryol Europ.
Poiytr. p. 12. t. i 5 et 16. eximiè.
H ab. in insulâ Otago Novæ-Zeelandiæ ad terram arenosam
cum Cladonia nyxidatâ à cl. Jacquinot lectum. Item in insulis
Auckland à cl. Hombron.
* Bot. Zeit. 1" novemb. 1844. p. 7o8.