de nombreux el importants matériaux à la zoologie
et à la botanique.
Nous n ’avons toutefois à nous occuper ici que des
objets qui sont du domaine de cette d e rn iè re , el
même, resserrant encore le cercle on nous devons
nous renfermer, nous nous bornerons à trac er l’histoire
des seules plantes comprises sous le nom de
Cryptogames cellulaires. Ces plantes sont assez
nombreuses dans les deux collections qui ont été
mises à notre disposition. La première et sans contredit
la plus rich e , comme cela devait être, appartient
au Muséum d’histoire naturelle; elle a été faite
par MM. Hombron et Ja cq u in o t, médecins et n a tu ra listes
de l’expédition. Bien que la seconde ne se compose
que d’exemplaires la plupart recueillis par l’amiral
lui-même et tirés de son propre herbier, c est
pourtant elle qui nous a offert les nouveautés les plus
remarquables à enregistrer dans la classe des Algues.
Le nombre des plantes cellulaires rapportées par
nos voyageurs et provenant des deux sources que
nous venons d’indiquer, s’élève à environ 269 espèces,
sur lesquelles 138 appartiennent aux Algues ou
Phycées proprement dites, 42 aux Lichens, 48 aux
Hépatiques et 40 aux Mousses. Nous ii’y avons trouvé
qu’une seule Collémacée. Sur ce nombre, il y a 7 genres
nouveaux et près de 70 espèces qui n ’avaient point
encore été décrites. Les Algues revendiquent tous les
nouveaux genres et 43 espèces nouvelles ; les Lichens
ÎNTRODUCTION. m
en comptent 2 espèces, les Hépatiques 16, e lles Mousses
seulement 3. Les localités qui ont fourni ces nouveautés
sont la Nouvelle-Zélande, les détroits de
Magellan et de T o rrè s, et surtout le groupe des îles
Auckland. H faut en excepter deux, le Scytothalia
Jacquinotii et le Desmareslia anceps, qui ont été recueillies
au milieu des glaces flottantes détachées de
la terre Louis-Philippe. H paraît que les îles Auckland
sont très-fertiles en plantes cellulaires, car M. le docteur
J. D. Hooker nous a assuré que, parmi les 60
Algues, les 22 Lichens, les 20 Champignons, les 88
Hépatiques et les 70 Mousses qu’il en avait rapportées,
il pouvait compter sur 100 à 120 espèces nouvelles,
et cette récolte a été faite en moins d’un mois.
Qu’on juge, d’après cela , de ce qu’aurait pu trouver,
dans ces localités vierges encore, un aussi habile botaniste,
s’il avait pu y prolonger son séjour. Après le
groupe en question, le détroi t de Torrès nous a donné les
Algues les plus curieuses. C’est de là que vient ce beau
genre Hydropuntia, si bizarre dans sa forme et si différent,
par sa couleur, des autres Floridées, auxquelles
pourtant sa structure commandait de le rattacher.
La Nouvelle-Zélande , d’où d’Urville , dans le précédent
voyage de l'Astrolabe., avait déjà rapporté deux
Marginaires chargées de fructifications à l’état ru d imentaire,
nous a fourni, avec un exemplaire muni
de réceptacles adultes, le moyen de rétablir et de fonder
sur de solides caractères le genre Marginaria,