Pliycoïdëes; les unes avaient bien, à la vérité, pour
e lles, leurs brillantes couleurs et leurs deux modes
de reproduction; mais rimmense développement des
a u tre s , leur forme, qui rappelle davantage celle des
végétaux supérieurs, nous laissaient douter si leur
rang n ’était pas usurpé.
Un fait nouveau dont deux de nos compatriotes
viennent d’enrichir la science, nous semble iniirmer
celte disposition nouvellement admise, et restituei-
aux Fucacées cette supériorité que nous étions habitués
à leur reconnaître. En effet, si, comme ces auteurs
le prétendent, les corps mobiles qu’ils ont trouvés
dans les conceptacles de ces Algues peuvent être
comparés aux animalcules spermatiques ( spermato-
zoaires) observés dans les anthéridies des Hépatiques,
des Mousses et des Gharagnes, il n ’est guère possible
de douter que la présence des deux sexes dans ces
plantes ne leur donne une incontestable prééminence
sur les Floridées.
Les Lichens, les Champignons et les Mousses ne
nous ayant présenté qu’un bien petit nombre de nouveautés
, nous ne nous sommes pas vu dans l’obligation
de changer l’ordre que nous avions suivi dans
nos autres publications déjà citées. Nous avons été
plus heureux à l’égard de la famille des Hépatiques ;
nous avons, à la v é rité , recherché ces petites plantes
avec so in , soit sur les Lichens, où souvent elles vivent
en faux p a ra site s, soit au milieu des touffes de
Mousses, en compagnie desquelles elles végètent le
plus ordinairement en grand nombre sous les tropiques.
Cette fois, les nombreux travaux de notre savant
ami M. le professeur Nees d’Esenbeck ne lui ont pas
permis de nous prêter son concours pour l’étude de
cette famille difficile, et nous avons dû marcher seul.
Pour celui-ci, comme pour les précédents ouvrages
de la même na tu re qui nous ont été confiés, les dessins
des planches ont été faits d’après nos analyses
par M. Alfred Riocreux, p ein tre d ’histoire naturelle,
dont le talent supérieur est justement apprécié de
tous les botanistes, et ces analyses elles-mêmes ont
été exécutées p a r nous avec tout le soin dont nous
sommes capable, au moyen de la chambre claire
de M. Amici, adaptée au microscope composé de
M. Charles Chevalier. Afin de faciliter l’intelligence
des différents grossissements que nous avons indiqués
dans l’explication des planches, nous devons
ajouter que la table dont nous nous servions pour dessiner
nos analyses était placée à une distance de
25 centimètres ( à peu près neuf pouces ) de l’axe du
microscope horizontal, instrument dont nous préférons
l’usage à tout au tre , et que ces grossissements,
ayant été mesurés au moyen du micromètre, pourront
facilement être vérifiés par les personnes qui se
placeront dans les mêmes conditions, soit d’éloigne-
ment, soit de combinaison de verres.
Nous ne terminerons pas cette courte introduction