X i n t r o d u c t i o n .
qucs, il doit en résulter non une sirnililude
coinplcle, mais une certaine analogie entre les
plantes de ces diverses parties du momie.
C ’est avec la Flore des côtes méridionales
de la Nouvelle-Hollande que celle de la Nouvelle
Zélande offre le plus de ressemblance.
Pour juger de la vérité de celte assertion, il
suffit de jeter un coup-d’oeil sur l’ouvrage que
nous offrons au public, dans lequel on reconnaîtra
un nombre très-considérable d’espèces
déjà publiées dans les savans écrits de MM. B.
Brown et Labillardière sur les plantes de la
Nouvelle-Hollande. Outre ces plantes communes
aux deux pays, on trouve des familles
entières qui leur sont exclusives ; telles sont
particulièrement les Fpacridées, dont la Nouvelle
Zélande possède 8 espèces; les Goode-'
novices et les Siylidiées. Dans la ffnnille des
Myrtacées, deux genres ( Metrosideros et Lep-
tospermnni) avaient toutes leurs espèces reléguées
à la Nouvelle-Hollande; nous en comptons
maintenant 7 dans la Nouvelle-Zélande.
Parmi les végétaux qui donnent encore une
physionomie particulière à la Nouvelle-Zélande,
on remarque une espèce de la famille
des Bestiacées qui, comme on sait, se compose
il’une grande quantité de plantes particulières
à la Nouvelle-Hollande et au cap de Bonne-
Espérance. Mais ce n’est pas le seul point de
contact qui existe entre ces diverses régions;
on en observe encore quelques autres non
moins importans qui conlirment l’observation
de M. De Candolle sur l’analogie de la végétation
des extrémités australes des grands conti-
nens, c’est-à-dire de la Nouvelle-Hollande, de
l’Afrique et de l’Amérique méridionale. La
Nouvelle-Zélande devient donc un nouveau
membre tle cette grande association géogra-
phico-botanique. Nous venons de signaler ses
rapports avec la Nouvelle-Hollande et le cap de
Bonne-Espérance; elle en a également, quoique
moins prononcés, avec la pointe australe
de l’Amérique. Les genres Dry rnis et Ancis-
trum, indigènes des terres Magellaniques ainsi
que de la côte du Chili, et dont la Nouvelle-
Zélande nourrit deux espèces, sont un exemple
en faveur de ce rapprochement. Nous ne parlons
pas ici des autres preuves que l’on pourrait
tirer des nombreuses Cryptogames identiques
dans les régions que nous venons de
mentionner; car on sait que les Cryptogames,
de même que la plupart des Phanérogames
aquatiques, sont moins sujettes aux altérations
causées par les cliangemens de climats. Cepen