naturalistes. Förster, l’un des compagnons de
Cook, fut le premier qui, dans son Prodrome,
nous donna une idée des principaux végétaux
qui croissent à la Nouvelle-Zélande. Ceux qu’il
y mentionne sont au nombre de 274; savoir,
121 Dicotylédons, i 3i Monocotylédons, et
enfin 22 Fougères et Lycopodes. Menzies a
également rapporté de ce pays un grand nombre
de plantes cryptogames qui ont été successivement
publiées dans les différens ouvrages
du professeur Hooker, et entre autres dans ses
Musci exotici et ses livraisons de Fougères.
Tels sont les seuls ouvrages dans lesquels
on ait décrit les plantes qui croissent à la Nouvelle
Zélande. Si l’on récapitule le nombre des
espèces jusqu’alors connues des botanistes, on
voit qu’il est à peine de trois cents à trois cent
vingt. Or l’essai que nous présentons ici comprend
38o espèces; savoir, 211 Phanérogames,
dont i 58 Dicotylédones, 53 Monocotylé-
dones et 16q Cryptogames. Sans doute ce nombre
est bien loin de représenter d’une manière
complète la végétation de ce vaste archipel.
Car si l’on réfléchit au petit nombre de points
qui ont été explorés par les naturalistes, et
surtout au peu de temps qu’ont dure leurs
excursions, on concevra facilement qu’il reste
encore beaucoup d’espèces à y découvrir. Aussi
n’avons-nous pas eu la prétention de faire une
Flore complète de la Nouvelle-Zélande, mais
simplement un essai qui représente réunies
toutes les espèces qui jusqu’à ce jour y ont été
observées.
Indépendamment des espèces que nous avons
observées par nous - même et qui provenaient
des récoltes faites par MM. le capitaine d’Urville
et Lesson jeune, pendant le dernier voyage
de V Astrolabe, nous avons eu à notre disposition
un assez grand nombre des espèces types,
recueillies par Forster lui-même, qui font partie
des riches herbiers du Muséum d’Histoire
naturelle de Paris. Ces échantillons originaux
nous ont été fort précieux, en nous donnant les
moyens de dénommer avec certitude, et par
une comparaison matérielle, une partie des
espèces récoltées dans le voyage de l’Astrolabe.
Mais un avantage non moins grand qui sera
apprécié et partagé par tous les botanistes, c’est
que nous avons eu en communication les manuscrits
de Forster. Or on sait qu’un grand
nombre des espèces mentionnées par ce botaniste
ne sont souvent connues que par la simple
phrase caractéristique qu’il en a donnée dans son
Prodrome. Aussi plusieurs sont-elles si incer-
I.)
i: :