dans le Dacrydium. Au reste, j ’ai indiqué d’une manière
plus détaillée les différences qui existent entre ces deux
genres dans le Mémoire de mon père sur la famille des
Couifcrcs.
Le Podocarpus dacrydioidcs ou Kai-Katea des Nouveaux-
Zélandais est un arbre magnifique, qui se plait surtout
dans les lieux bas et humides, le long des torrens. On en
trouve des individus qui ont jusqu’à près de deux cents
pieds de hauteur. On peut en faire des mats de vaisseau :
cependant il a l’inconvénient d’étre un peu cassant, et sous
ce rapport le Koudi ou Podocarpus zamiæfolius lui est de
lieaucoup préférable.
3; 3. • PODOCARPUS? ZAMIÆFOLIUS, Nob.
P. folirs alternis, oppositis aut ternis, elliptico-
oblongis sessilibus, subacutis, margine integerrimis,
coriaceis, glabris, aveniis. Nob.
Crescit in Novæ-Zeelandiæ loco dicto baie des Iles,
ubi detexit clar. d’Urville.
Hanc arborem incolæ vulgo nuncupant.
OBSERVATIONS.
C ’est un grand et bel arbre résineux , qui a été observé
à la Nouvelle-Zélande par M. le commandant Dumont
d’Urville. Quoique les échantillons que j ’ai vus fussent
sans fleurs ni fruits, je les ai cependant rapportés au genre
Podocarpus, à cause du port et de l ’extrême analogie qui
existe entre notre plante et plusieurs espèces de Podocarpus.
Cette ressemblance est même tellement grande
avec le Podocarpus coriaceus. R ich ., Conif., t. 1 , f. 3 ,
que j’ai éprouvé quelque peine à l ’en distinguer. Cependant
notre Podocarpus zamiæfolius a les feuilles tout-à-fait
sessiles et non rétrécies à la hase ; elles sont plus épaisses,
plus coriaces, dépourvues de toutes nervures, tandis que
dans le Podocarpus coriaceus il y a une côte moyenne
assez marquée.
Cet arhre est avec le précédent le plus beau de ceux
qui croissent à la Nouvelle-Zélande. Son tronc s’élève
quelquefois à une hauteur de plus de cent pieds, sans
donner aucune ramification , et n ’oflre pas moins de
quarante pieds de circonférence. 11 vit surtout dans les
lieux secs et stériles ; on en voit même sur les rochers les
plus arides. Son bois est sans aucun doute le plus précieux
pour la navigation. Il est dur, résistant, et peut faire des
mâtures pour les bâtimens de la plus grande dimension.
DACRYDIUM, Solander, Forst., Pl. esc., p. 80;
Lamb., Monog. P in., p. 93, t. 41; R ic b .,
Conif., p. 127, t. 2.
3; 4. DACRYDIUM CUPRESSINUM, Soland., Forst.,
Lamb., Rich., 1. c.
Crescit in Novà-Zeelandià. (Forster.) Hâvre de
[Astrolabe. (D’Urville.)
OBSERVATIONS.
Voici ce que M. Lambert dit de ce hel arhre, nommé
Sapin de la Nouvelle-Zélande, dans sa Monographie des
Pins :
« Cet abrc, comme je l ’ai appris de M. Archibald Men