198. AGROSTIS PILOSA, Nob.
AfTab. 23.)
A. paniculâ pedali, erectâ, pyramidali; ramisse-
mivcrticillatis pluriès ramosis pendulinis hirtellis ;
valvis dorso denticulatis ; paleâ exteriori glumæ pilosâ.
Nob.
Crescit in N ovâ-Zeelandiâ, hâvre de l’Astrolabe.
DESCRIPTIO.
Culmus erectus bipedalis et ultra, teres, asper.
Folia linearla, acuta, striata, piloso-aspera, basi
vaginantia; vaginæ longissimæ, striatæ, asperæ. Ligula
membranaceo-hyalina 3-4 lineas longa, apice dis-
secta.
Panícula terminalis , longa, laxa : pedunculis semiverticillatis
, ramosis deflexis , filiformibus, hispi-
dulis. Lepicena bivalvis compressa uniflora; valvis
vix inæqualibus, dorso carinatis viridibus, margine
hyalinis, lanceolato-acutis integris, carinâ pilosis.
Clumæ palea exterior convoluta, lepicenâ brevior
pilosa, pilis albido-hyalinis erectis, apice laciniato-
bifida, dorso suprà medium aristala, sub-4-nervia,
arista exserta gracilis, liirtella ; palea interior multò
brevior hyalina glabra, angusto-lanceolata, acuta.
Basis flosculi pilis interné bine et illinc productioribus
circumdatur.
Stamina 3 : filamentis capillaribus brevibus ; an-
tlieris snbquadrato-oblongis. Paleolæ binæ lineari-lanceolatæ
hyalinæ luteæ, apice basique obtusæ, bifidæ.
Caryopsis oblongâ, apice basique attenuata sulco
longitudinali exarata.
OBSERVATIONS.
Nous avons donné à cette espèce le nom i Agrostis
pilosa à cause des poils qu’on observe sur presque toutes
ses parties. Elle est fort distincte des précédentes par sa
taille beaucoup plus élevée, par la forme de sa panicule,
par l’absence de la petite écaille sétacée et velue q u i,
dans ces espèces , est le rudiment d’une seconde fleur
avortée. Par la présence de cette partie, les Agrostis
Billardierii et Agrostis oemula, et probablement V Agrostis
Forsteri, présentent tous les caractères du genre
Dcyeuæia, adopté par Palisot de Beauvois ( A g ro s t.,
p. 4 3 , t. IX , f. 9 et 10). Cependant ce dernier botaniste
place ces espèces dans son genre Vil/a q u i, tel qu’il l ’a
présenté, est un mélange confus d’espèces disparates.
Mais jusqu’à quel point le genre Deyeuxia, qui ne diffère
absolument des Agrostis que par la petite soie velue et
comme plumeuse qu’on observe à la base interne de la
fleur, doit-il être considéré comme réellement distinct
de ce dernier? C ’est ce que nous n’oserions pas assurer.
En effet, on trouve dans les espèces qui appartiennent à
l ’un et à l ’autre une sorte de transition non interrompue.
C ’est ainsi, par exemple, que notre Agrostis pilosa a
encore le bouquet circulaire de poils qu’on observe dans
les Deyeuxia, mais manque de la petite écaille velue.
Nous avons donc préféré, à l’exemple de R.^BroVn, faire
de ces légers types d’organisation de sinfjiles sections
dans le genre Agrostis, mais en prévenant toutefois que ,