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CORYMBIFERÆ.
SENECIO ’.
a. Capitulis flosculosis : Senecio.
§ I. Foliis indivisis.
35. SENECIO HISPIDULUS, Nob.
(Tab. 34.)
S. caule subsimplici; foliis lanceolato-linearibus
acutis tuberculato - bispidulis, margine subrevolutâ
distanter et inæqualiter serratis, infrà albido-pilosis ;
imâ basi utrinque et approximatè bidentatis ; floribus
I En cherchaut à comparer dans les herbiers du Muséum les espèces du
genre Senecio, recueillies pendant le voyage de r Astrolabe, j’ai été frappé
du grand nombre d ’espèces de ce g enre, originaires de l’Au stra lie , encore
inédites, que j ’y ai trouvées. Après les avoir analysées et étudiées, j ’ai recomiu
que pour la plupart elles étaient nouvelles. J ’ai donc cru qu’il serait utile
d’en publier les descriptions. Peu t-c lr e que parmi les espèces que nous présentons
ici comme nouvelles, il s’en trouve plusieurs qui sont déjà c o n nues.
Mais dans un genre aussi nombreux, ii n’est pas toujours facile de
reconnaître une plante quand on n’a pour base de comparaison qu’une description
souvent trop succincte ou qu’une phrase. C’est un inconvénient qu’il
n a pas été en mon pouvoir d’éviter. Mais mes descriptions et mes phrases
étant un peu plus détaillées, seront, pour ceux qui s’occuperaient spécialement
de ce genre, des termes de comparaison qui serviraient à rectifier les
erreurs que nous aurions pu commettre.
On sait que le genre Senecio de Linné comprend les deux genres Senecio
flosculosis parvulis corymbosis; flosculis 3-5-fidis,
laciniis ovalibus acutis.
et Jacoboea i de Tournefort. Ces deux divisions génériques du célèbre botaniste
français forment deux coupes ou deux sections qui méritent d’étre
conservées pour faciliter la classification des espèces. Mais elles ne reposent
pas sur des caractères suffisans pour constituer deux genres distincts. On
peut en dire autant des genres établis par M. Henri Cassini aux dépens du
genre Senecio, et en particulier des Jacohæa, Ohoejaca, Scïerohasis e tG j -
noxis. En effet, M. Cassini prend pour typ e du genre Senecio le Senecio
vulgaris L . , et y place toutes les espèces à capitules flosculeiix et hermaphrodites.
S on genre Jacohæa comprend les espèces dont les capitules sont
radiés et les demi-fleurons à languette longue et étalée horizontalement.
JjOhoejaca, qui a pour type le Senecio viscosus L . , a ses capitules rayonnes;
mais les languettes de ses demi-fleurons sont courtes et jamais étalées
horizontalement. M. Cassini dit que son genre Scïerohasis, formé sur
le Senecio rigidus L . , se distingue des Jacohæa par la base de son invo-
lucre, représentant une calotte hémisphérique, épaisse, d’abord charnue,
puis subéreuse. Enfin le Grnoxis, qui comprend plusieurs espèces de l’Amérique
méridionale décrites par M. K unth, s’éloigne des Jacobées par ses
stigmates q u i, au lieu 'd’étre tronqués au sommet, sont surmontés d’un
appendice collectifére.
Le simple énoncé de ces caractères distinctifs doit suffire pour fairè sentir
combien sont légères et peu importantes les différences d’organisation
sur lesquelles le savant synanthérologiste français a fondé la distinction de
ces genres. Nous n ’insisterons pas sur les deux genres Senecio et Jacohæa.
Tous les botanistes aujourd’hui s’accordent à les considérer comme deux
simples sections d’un même genre. La présence de demi-fleurons à la circonférence
du capitule n’est point en effet un caractère d’une grande importance.
Dans notre Senecio inixtus que nous figurons ici (P l. 3 6 ) , on trouve à
la circonférence du capitule des fleurons tubuleux, tronqués obliquement à
leur sommet, de îa même longueur que ceux du centre, qui sont en quelque
sorte un état intermédiaire entre le fleuron et le demi-fleuron. Cet exemple
’ Il s e ra it d iflic ile de s’ e x p liq u e r p o u rq u o i le p ro fe s ic iir S p r e n g e l , dans son S y s tem a v e -
GETABILICM, doniic le nom d e Ja co bæ a à la seconde t rib u du g enre S e k e c io , q u i com p rend
le s espèces à c a p itu le s flo s cu lcu x , t rib u dans la q u e ll e ne se t ro u v e nécessairement p a s le
S e n e c io Ja coea'.a de L in n é .