et son éclat 1 influence du soleil des Tropiques. Aussi
remarque-t-on ici un assez grand nombre des végétaux
qui caractérisent la Flore des Moluques et des
îles de la Sonde, tandis que Taïli et Nouka-Hiva,
situées plus a l’est, présentent à peine quelques plantes
qui rappellent la végétation tropicale.
Les forêts de Tonga-Tabou sont généralement peu
touffues, du moins celles qui avoisinent les côtes, ce
qui peut tenir aux excursions fréquentes des naturels.
Le nombre des arbres est peu considérable, et cependant
ds forment par le contraste de leurs formes des
masses très-variées.
Parmi les arbres qui dominent au milieu des fore
ts, on remarque les Cocotiers, les Vaquois [Pan-
danus odoralissimas), les gigantesques éventails du
Conjpha umbracalfera; le Mussoenda fro n d o sa ,
avec ses calices colorés, dont une des divisions beaucoup
plus grande ressemble plutôt à un pétale; le
Cerbera manghas ; VHernandia ovigera ; les Ca-
siiarina africana qui rappellent par leur aspect nos
Saules pleureurs ; des Figuiers; \Inocarpas edalis;
le Gossypiam religiosum. Parmi ces végétaux d’une
taille plus ou moins élevée , se mêlent des arbrisseaux
plus bumbles, les Melodinus scandens; le Tacca
pinnatijida, des Liserons, des Hibiscus, etc.
Cependant, plusieurs endroits sont presque nus;
ce sont de vastes plages où croissent à peine quelques
touffes rares et rabougries ; d’autres sont recouverts
de vastes dômes de Cocotiers, sous lesquels se montre
un gazon composé presque uniquement de Graminées.
Quelquefois même ce sont ces dernières
plantes qui forment à elles seules toute la masse de
la végétation. ^
Les Fougères sont peu abondantes à Tonga-labou
et dans les îles voisines. Aucune n’offre ces stipes
élancés qui caractérisent si fréquemment quelques
espèces tropicales de cette belle famille. Les Graminées
au contraire sont très-abondantes.
Il est peu d’îles où les végétaux alimentaires soient
plus nombreux et où en même temps les naturels en
prennent plus de soins. Partout on trouve de vastes
plantations de Cocotiers , de Bananiers que les naturels
appellent Mamahé, d’arbres à pain, d’ignames ,
de Cannes à sucre, de Papayers, etc. Les naturels
ont encore en abondance des o r a n g e s , des citrons,
des pamplemousses, etc.
A l’époque où l’Astrolabe arriva à Tonga-Tabou,
un grand nombre de plantes étaient déjà en fruits.
La difficulté de leur dessiccation empêcba M. Lesson
d’en réunir un grand nombre. Voici celles qu’il a
rapportées.
MONOCOTYLEDONEÆ.
AROIDEÆ.
Tacca pinnatifida. L.
Pandanus odoratissimus. !..
C Y PER A C EÆ .
Fimbristylis complanata. Vahl.
Cyperus plnnalus. Lamk.