de R. Brown ; mais elle en diffère par ses frondes plus
minces, solitaires, et non réunies en faisceaux, et par la
forme des mailles du réseau de ses frondes. Dans la première
espèce [P . attenuatam ), ce sont de grandes mailles
alongées, elliptiques, rapprochées les unes des autres, et
fort analogues à celles des Meniscium; dans la seconde espèce
{P . acrostichoides), ces mailles sont irrégulières,
anguleuses et plus grandes que dans l’espèce précédente.
119. POLYPODIUM STELLATUM, Schkuhr Fil.,
t. 8, f. 1.
P. scrpens, Forst., Prodr., n. 435.
P. rupestre, Brown, Prodr. i , p. i46.
P. elæagnifolium, Bory, Crypt. Coq., 269, t. 3 i , f. 1.
Nyphobolus bicolor, Kaulf., Enum. fil. 128; Hook, fil., t. 44.
P. frondibus sterilibus lanceolatis obtusis aut acutis,
obovalibus obtusissimis aut oblongis, basi sensim
attenuatis, præsertim subtùs subferrugineo-tomentosis;
pilis stellatis, fertilibus lanceolatis tomentosis;
soris confertis, magnis, proeminentibus; surculis re-
peni ibus, squamatis; squamis numerosissimis linearibus.
Nob.
Crescit in rupibus Novæ-Zeelandiæ.
Nomen vernaçulum Ota. (v. s. s.)
OBSERVATIONS.
Cette espèce est assez variable dans la figure de ses
frondes stériles. Elles sont tantôt elliptiques, alongées
, obtuses, tantôt arrondies et presque orbiculai-
BOTANIQUE, gS
res; quelquefois obtuses et comme spathulées; enfin
lancéolées, alongées et aiguës. J’ai observé toutes ces
variations de formes sur des individus recueillis absolument
dans les mêmes localités. Mais les caractères communs
à tous ces individus , ce sont les frondes stériles toujours
amincies en pointe à leur base, et plus ou moins
longuement pétiolées ; le stipe étalé, rameux, cylindrique,
tout couvert d’écailles minces rousses entières, très-étroites
et très-aiguës; mais surtout les poils étoilés qui recouvrent
les frondes stériles et' fructifères, et qui à la face inférieure
sont tellement rapprochés, qu’elle paraît comme
drapée ; quelquefois on les trouve aussi à la face supérieure,
mais ils y sont toujours beaucoup moins nombreux. Ces
poils sont ordinairement fauves ; quelquefois cependant, et
sur le même pied, ils sont entièrement blancs. L’espèce décrite
par mon célèbre ami M. Rob. Brown, sous le nom de
Polypodium rupestre, est identiquement la même que celle
dont Schkuhr a donné la description et la figure sous le
nom de P . slellatum, ainsi que j ’ai pu m’en convaincre en
comparant un échantillon donné par Brown lui-même
avec ceax qui ont été recueillis à la Nouvelle-Zélande par
M. Lesson.
Il en est de même de l ’espèce que M. Bory de Saint-
Vincent a décrite et figurée sous le nom de P . elæagni-
folium, dans le Voyage de la Coquille. (Cryptog. t. 31,
f. l.)E llc est bien évidemment la même que celle dont
nous parlons ici, car elle provient également de la Nouvelle
Zélande.
Probablement aussi devra-t-on réunir à cette espèce le
Niphobolus bicolor dé Kaulfuss, qui vient également de la
Nouvelle-Zélande, et qui ne paraît pas différer de l ’espèce
figurée par Schkuhr.
b o t a n i q u e . 5