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Folia linearia, apice basique sensim attenuata,
acuta, superiora margine obsoletè dentata, inferiora
distanter dentata, præsertim subtùs albido-lanata,
3-4 pollices longa, 3-4 lineas lata, membranacea.
Flores in corymbium laxum pauciflorum terminale
dispositi.
Capitula gracilia angusta pedunculata pauciflora.
Involucrum tenue, teres, gracile, uniseriale, basi
bracteolatum, pilis albidis quasi aracbnoideum, bracteolis
linearibus, laxiusculè imbricatis ; squamis longitudine
flosculorum, linearibus acutiusculis, margine
tenuioribus et scariosis.
Flosculi exteriores tubulosi lineares subbreviores
apice bi-tridentati, interné fissi et inde quasi sublabia-
tiflori, foeminei; stigmatibus linearibus divaricato-
revolutis exsertis.
Interiores bermapbroditi, tubulosi, vix in parte superiore
paulisper inflati, quadrifidi, laciniis erectis vix
apice reflexis nec glandulosis. Genitalibus inclusis.
Fructus lineares versùs apicem coarctati, mutua
compressione subangulali, mediocriter bispiduli.
Pappus sessilis simplex pilosus ; pilis albidis subsimplicibus
vix denticulatis.
Crescrit in Novæ-Hollandiæ orâ occidentali, et in
loco vulgò dicto Détroit d’Entrecasteaax.
OBSERVATIONS.
C ’est M. de Labillardière qui le premier a décrit celte
espèce, et qui lui a donné le nom sous lequel elle est
encore désignée aujourd’hui. Notre description s’accorde
dans les points essentiels avec celle qu’en a donnée ce
savant voyageur. Cependant nous avons observé quelques
caractères qui diffèrent un peu de ceux tracés dans
la Flore de la Nouvelle-Hollande. Ainsi les feuilles paraissent
entières au premier aspect; mais examinées avec
soin, elles sont légèrement dentées, et souvent celles du
bas de la tige le sont très-manifestement. Les fleurons
hermaphrodites sont à quatre dents régulières ou lobes,
ainsi que l’indique le nom spécifique imposé par M. Labillardière
à cette espèce ; mais ceux de la circonférence
sont femelles , excessivement grêles et filiformes, à deux
ou trois dents, et présentent sur leur côté interne une
fente peu profonde ; ce qui les rend labiatiflores : les deux
stigmates sont saillans au-dessus de cette fente.
Cette espèce est voisine, mais bien distincte de notre
Senecio argutas. Ses feuilles sont beaucoup plus étroites,
et jamais profondément divisées ni dentées, comme dans
cette seconde espèce; ses capitules, beaucoup plus grêles,
sont deux fois plus long s, pauciflores, ayant leur involucre
à peu près aussi long que les fleurons. Si l ’on ajoute
à ces caractères la forme particulière des fleurons comparés
dans l’une et l ’autre espèce , il sera bien facile de
les distinguer l’une de l’autre.
Nous ajouterons ici que le Senecio quadndentatus croît
également dans l ’île de Timor, et qu’il en existe des
échantillons venant de cette localité dans les herbiers du
Muséum de Paris.