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par les Européens; mais ce que ces derniers
n’ont certainement pas apporté, ce sont les
Typha angusüjolia, Scirpus lacustris,
Triticum repens, Plantago major, Alsine
media , Ranunculus acris, et plusieurs autres
plantes tout aussi inutiles. En revanche quelques
végétaux particuliers à la Nouvelle-
Zélande croissent abondamment dans ces localités.
Tel est entre autres le Phormium
tenax que les Européens ont nommé Lin de
la Nouvelle-Zélande, parce que ses fibres
fournissent une filasse très-solide et excellente
pour la fabrication des tissus. Ce végétal croît
partout, sur les montagnes comme dans les
ravins; il abonde dans l’anse des Torrens.
Les Fougères se font remarquer par leur
nombre et leur diversité. On en voit surtout à
l’ombre des forêts on un sol spongieux, composé
de détritus de végétaux, favorise leur
croissance. Elles y régnent presque seules, car
leur grande quantité étouffe le peu de Phanérogames
herbacées qui essaient de s’y développer.
On en rencontre encore un grand nombre
sur les tiges des arbres où elles se développent
à la manière des parasites, dans les ravins, et
jusque sur les rochers presque nus des montagnes.
Les Lichens sont, après les Fougères, les
végétaux cryptogames les plus abondans; ils
croissent sur le sol, les rochers et les arbres.
Les tiges rampantes de certains Polypodium,
et autres Fougères, sont souvent garnies de ces
Lichens, surtout dans les lieux humides; par
exemple, dans le voisinage des cascades.
Maintenant, si nous comparons la végétation
de la Nouvelle-Zélande avec celle des autres
contrées du globe, nous lui trouverons des
rapports multipliés non-seulement avec celle
des terres comparativement peu éloignées, mais
encore avec celle de pays situés à une grande
distance et même dans un autre hémisphère.
En effet, nous avons déjà signalé les végétaux
européens ou appartenant à des genres européens
qui se trouvent aux environs du hàvre
de l’Astrolabe. La position australe de la
Nouvelle-Zélande rend compte aisément de
l’analogie de son climat avec celui des régions
hyperboréennes ; et d’après ce que nous savons
des lois de la géographie botanique, nous
concevons sans effort que des causes climaté-
riques à peu près semblables déterminent une
grande ressemblance entre les productions végétales
des pays les plus éloignés, mais soumis
aux mêmes influences. Or, comme ces influences
ne peuvent être absolument identi-
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