
recevant entre eux une grande partie du dernier article;
l’autre se composerait des L ébie s , où le pénultième
article tarsal n’offre à son extrémité qu’une simple
échancrure , ou n’est du moins divisé qu’en deux lobes
carrés et arrondis. Telle a été sûrement l’idée de M. Bo-
nelli, en séparant les Lamprias des Lébies. Quoi qu’il
en soit, ces insectes sont parfaitement distingués des
autres Carabiques Troncatipennes analogues et à corselet
transversal, par la manière dont se termine cette
partie du corps. Le bord postérieur offre immédiatement
après ses angles latéraux un sinus ou une échancrure
propre à recevoir la portion humérale des élytres,
et se dilate et se prolonge ensuite, ou au milieu, au-
dela du niveau de ces mêmes angles. Les antennes sont
grêles, filiformes, et de la longueur au moins de la
moitié du corps. Le dernier article des palpes extérieurs
est presque cylindrique ou obconique, et généralement
plus fort aux palpes labiaux. Les couleurs de
ces insectes sont vives et agréables : les uns sont mi-
partis de rouge et de bleu ou de vert, tirant quelquefois
sur le violet; les autres sont rouges ou jaunâtres,
avec un mélange de noir.
On les trouve sous les écorces ou sous les pierres.
M. le comte Dejean remarque, avec raison, que presque
toutes les espèces connues sont d’Europe ou d’Amérique.
Quelques autres, mais en petit nombre, habitent
1 Afrique. Le Carabus Corticalis de Fabricius, et qu’il
faut placer avec les Lébies, est propre à la Nouvelle-
Hollande. Je ne sache pas qu’on en ait encore trouvé
aux Indes orientales.
I. L. F üLVICOLLIS.
PI. xii , fig- 6.
Nigro-cyanea; thorace, pectore femoribusque rubris;
elytris cyaneis, profunde striato-punctatis, inter-
stitiis confertissime profunde punctatis.
Dej. Species. i. p. 255. n° 2. Cat. p. 3.
Carabus Fulvicollis. F abr. Sys. el. 1. p. 193. n 1 27.
Sch. Syn. ins. 1. p. 198. n° 177.
Lebia Pubipennis. Dufour. Annales gén. des
sciences physiques, vi. 18e cahier, p. 321. n° 6.
Long. 4 t lignes. Larg. 2 lignes.
Cette belle, espèce ressemble beaucoup à la Cyano-
cephala, mais elle est beaucoup plus grande. La tete
est d’un noir-bleuâtre, et elle est très-fortement ponctuée.
Les palpes et le premier article des antennes sont
d’une couleur ferrugineuse ; les autres sont d un brun-
obscur avec leur extrémité un peu roussâtre. Le corselet
est d’un rouge un peu sanguin. L ’écusson est de la
même couleur. Les elytres sont d une belle couleur
bleue, tirant un peu quelquefois sur le violet, vues a la
loupe, elles paraissent très - légèrement pubescentes;
elles ont des stries fortement marque.es., dans lesquelles
on aperçoit des points enfoncés, et les intervalles sont
entièrement couverts de points enfonces, fortement
marqués et assez serrés. En-dessous, le corselet et la
poitrine sont d’un rouge un peu sanguin ; l’abdomen
est d’un noir-bleuâtre; les cuisses sont de la couleui
du corselet; les jambes et les tarses sont noirâtres.