
Qü FAMILLE PREMIÈRE , TRIBU Jï.
Si l’on excepte les brachines et les catacospes,
tous ces carabiques sont privés d’ailes, généralement
propres à l’ancien continent et plus spécialement
aux contrées équatoriales ou peu éloignées des
tropiques. On n’a trouvé jusqu’ici aux Indes orientales
qu’une seule espèce d’anthie j Q-guttataJ ÿ toutes
les autres, de même que les graphiptères, sont africaines
( i ) : encore même cette espèce ne paraît pas
s’étendre au-delà du Gange. L ’Helluo à cotes de
M. Bonelli habite exclusivement la Nouvelle-Hollande.
C’est de la presqu’île en - deçà du Gange que nous
viennent les autres especes c telle est aussi la patrie des
catacospes. Les aptines ne dépassent point les limites
septentrionales de la zone tempérée, et les plus grandes
espèces connues sont d’Europe et d Afrique. Les brachines
( i ) sont répandus partout;mais la taille des espèces
diminue à proportion que l’on remonte au nord.
Ces insectes vivent ordinairement à terre, soit
dans des trous, soit sous des pierres ou des débris
de végétaux.
Nos brachines se réunissent souvent, du moins à
certaines époques de l’année, en grand nombre; et
comme, ainsi que les aptines, ils produisent, lorsqu’on
les inquiète ou qu’ils veulent mettre en fuite leurs ennemis,
une détonnation, dont nous ferons connaître
plus bas la cause ( voyez aptine ) , ces rassemblements
deviennent, pour le naturaliste attentif, le sujet d’un
(i) Quoique la partie la plus australe de l’Espagne nous offre un
hrachine presque aussi grand que ceux d’Afrique et de l’Amérique méridionale,
on n’y a cependant pas encore rencontré une seule espèce des
genres Anthie, Graphiptère, ni de celui de Siagone.
CARABIQUES. QÔ
divertissement curieux, celui que procure l’explosion
générale et plus ou moins prolongée de cette multitude
de petits artilleurs.
Les yeux sont généralement saillants. Le labre est
souvent avancé, et son bord antérieur présente dans
plusieurs de gros points enfoncés ou quelques créne-
lures. Les palpes sont filiformes ou simplement un
peu plus gros à leur extrémité, avec le dernier article
presque cylindrique ou un peu obeonique. Les
mandibules sont sans dents ou n’en ont que de très-
petites et situées à leur base interne. Celle du milieu
de l’échancrure du menton est toujours entière,
et manque même dans plusieurs. L ’abdomen est tantôt
ovale ou presque orbiculaire ; tantôt presque carré.
Les uns sont noirs et ponctués de blanc, ou comme
en deuil. Tels sont les anthies et les graphiptères. Les
autres sont plus ou moins variés de rouge, de bleu,
ou de noir. C’est ce que nous montrent plus particulièrement
les aptines, les brachines, et en général
tous les autres carabiques de cette section.
On n’a pas encore observé les métamorphoses de
ces Coléoptères.
i . Les uns, tous aptères, ont la languette entièrement
cornée.
G EN R E V III.
ANTHIA, A n th ia , Web. Fab. — Carabus, Lux.
Milieu de Véchancrure du menton sans dent. Lan-
■ guette ovale, avancée entre les palpes la b ia u x .
ju sq u e près de leur extrémité. Elytres entières