
rieurs et forment l’organe copulateur. Dans
beaucoup de femelles, ils s’alongent en un
tube cylindrique ou conique, servant d’ovi-
ducte extérieur.
Il suit de ce que j’ai dit plus haut que le nombre
des demi-segments extérieurs est discordant
puisque, tout compris, celui des supérieurs
est de dix et celui des inférieurs de huit. La différence
provient de ce que les premiers (i) du
tergum sont plus avancés, et que les deux correspondants
du ventre manquent ou se confondent
peut-être (2) avec le troisième qui devient
alors le premier. Celui-ci est souvent proportionnellement
plus long que les antérieurs du
tergum. Telle est l’esquisse de l’organisation extérieure
et générale des insectes de cet ordre.
La connaissance de leur anatomie interne
se réduit jusqu’ici à un petit nombre de faits
particuliers qui ne nous permettent pas de pouvoir
apprécier les nuances délicates qui distinguent
sous ce rapport les Coléoptères des
autres animaux de la même classe. Un zooto-
(1) Les trois premiers anneaux de l’abdomen des insectes
représentent les trois derniers du thorax des crustacés, et
forment ce que j ’ai nommé proabdomen.
(2) Voyez son limbe antérieur dans les cétoines, le bupreste
géant, etc.
miste formé à l’école de M. Cuvier, et non moins
modeste que savant, M. Straus, s’occupe de
ce travail comparatif et, à en juger par les dessins
nombreux qu’il a présentés à l’Académie
royale des Sciences, dans une circonstance où
un second Lyonet, M. Savigny, aujourd’hui
membre de cette Société, briguait son suffrage,
nos espérances relativement à l’anatomie
des insectes, considérée dans tous les ordres,
seront réalisées. Déjà encore un ancien officier
supérieur, M. Chabrier, dans son essai
sur le vol de ces animaux, a publié d’excellentes
recherches sur leur myologie. En traitant
des familles, nous donnerons un court
extrait de ces diverses observations particulières.
Les métamorphoses des Coléoptères sont
complètes. La larve ressemble à un ver mou,
ayant la tête et le dessus des segments du thorax
écailleux, et ordinairement pourvu de six
pattes. La tête offre , sous des proportions
beaucoup plus exiguës ou d’une manière rudimentaire
, presque toutes les parties qu’on y
découvre dans l’état adulte. A la place des yeux
à facettes, on voit de petits corps granulifor-
mes, qu’on peut assimiler à de petits yeux
lisses, et souvent au nombre de six de chaque
1.