
TRIBU SECONDE,
€ A R A B IQ U E S , Carabicu
Mâchoires terminées simplement en pointe ou en
crochet T sans articulation. Languette saillant
au-delà de Véchancrure du menton; ses palpes
ne paraissant ordinairement composés que de
trois articles .■ celui de la base toujours très-court,
adossé à cette languette, immobile, et servant
simplement de support a l article suivant q u i,
p a r son dégagement, devient alors le premier. '
Nous abordons une tribu des plus considérables par
le nombre (environ 700) des especes quelle renferme,
l’une des plus difficiles sous le rapport de l’étude, et qui,
malgré les travaux de Paykull, d’Illiger, de Weber,
de Clairville, de Bonelli, de Panzer, de Sturm, etc.,
est encore loin d’être suffisamment éclaircie. Déjà, dans
notre Histoire Naturelle et générale des Crustacés et
des Insectes, et dans notre Généra des mêmes animaux,
nous avions essayé de répandre quelque lumière sur
ce sujet. M. Bonelli a poussé beaucoup plus loin ces
délicates recherches, et, en introduisant plusieurs nouvelles
coupes génériques, a surtout contribue a simplifier
notre genre harpale, dont M. Clairville avait
commencé à restreindre la trop grande étendue. La
forme des tarses et celle des crochets qui les terminent,
nous ont depuis fourni des caractères dont on n’avait pas
encore fait usage, et qui facilitent l’étude de ces genres.
Le tableau que nous allons présenter a pour base
l’ensemble de toutes ces considérations. Nous nous
sommes spécialement attachés à rapprocher, autant
que possible, les groupes, selon leurs affinités naturelles
; disposition à laquelle la plupart des auteurs précédents,
trop entraînés par l’esprit de système, ont
donné peu d’attention, ou n’ont même pas songé.
Cette tribu embrasse le genre carabus de Linnæus,
et quelques-unes de ses cicindèles. La partie cornée
qui termine les mâchoires de ces insectes finit simplement
eii une pointe ordinairement arquée en dedans
ou vers le côté interne, et formant un crochet.
Dans la tribu précédente, cette pointe s’articule
avec la mâchoire et devient ainsi un onglet. Tels sont,
avec la saillie de la languette hors de l’échancrure du
menton, les seuls caractères essentiels qui distinguent
invariablement ces deux tribus. Celui tiré de l’avancement
des mandibules et de leurs dents, qu’on a employé
pour séparer les cicindèles des carabes, souffre quelques
exceptions,ainsi que les scarites,les pambores, etc.,
nous le montrent. Mais il est vrai de dire qu’en général
les insectes de cette seconde tribu diffèrent de
ceux de la première en ce que ces organes sont dépourvus
de dents, ou n’en ont que de rares, de petites,
et presque exclusivement situées alors dans leur portion
inférieure. On peut ajouter que le plus souvent encore
leur tête est plus étroite que le corselet, ou tout au