
t 5 o f a m il l e p r e m i è r e , TRIBU II.
Dans la méthode de M. Bonelli, ces genres composent,
avec celui d’Odacanthe, sa dix-neuvième et
sa vingtième races des Carabiques, les Lebiotoe et
les Dromici. M. le comte Dejean, dans le premier tome
de l’excellent ouvrage qu’il vient de mettre au jour,
sous le titre de S p e c ie s g é n é r a l d e s C o l éo p t è r e s
d e l a C o l l e c t io n d e M. l e c o m t e D e j e a n , a présenté
un nouveau caractère qui, avec quelques autres,
distingue nettement le genre Lébie, tel qu’il le restreint,
des autres coupes génériques analogues, et qui ne sont
que des démembrements de celle que j ’avais d’abord
désignée ainsi.
Nous commencerons par l’exposition de celles ou le
corselet est plus large que long ou isométrique, et a
la forme d’un coeur fortement tronqué, ou bien celle
d’un carré arrondi aux angles antérieurs.
G E N R E X X I V .
PLOCHIONE, Plochionus. D e j . Latr.
Corselet transversal, coupé carrément à son extrémité
postérieure ( bord postérieur droit et continu
ju sq u 'a u x angles latéraux ). Dernier article des
palpes labiaux plus grand, obconique et comprimé.
Tarses à articles entiers. Antennes presque
moniliformes.
M. le comte Dejean a donne a ce nouveau genre
le nom de Plochionus, tiré du mot grec IRoxiov,
collier, d’après, dit-il, la forme de ses antennes qui
sont assez courtes, et dont les sept derniers articles
sont un peu plus gros que les precedents, courts,
égaux, presque carrés, ou arrondis comme des perles,
formant un collier, en un mot ce que l’on appelle
moniliformes.
Ce caractère et la manière dont se termine posterieurement
le corselet distinguent ce genre de celui
de Lébie \ mais il ne paraît pas s’en éloigner aussi
nettement sous le rapport des palpes labiaux, ainsi qu on
peut le voir en comparant ces organes avec ceux de quelques
espèces de ce dernier genre, et notamment du
Fulvicollis. Il faut néanmoins employer le caractère
que présentent ces parties, afin de séparer les Plo-
chiones de deux autres genres, ceux de Coptodera et
d’Orthogonius, établis par ce naturaliste dans le même
ouvrage, et dans lesquels le corselet se termine postérieurement,
d’un angle latéral a 1 autre , par une ligne
droite.
Les Plochiones ont la tête avancée et un peu rétrécie
postérieurement. Les antennes sont à peine de
la longueur de la tête et du corselet, velues, assez
épaisses, et vont un peu en grossissant vers leur extrémité
, qui se termine par un article un peu plus long
que les précédents. Le labre est entier. Les bords latéraux
du corselet sont tranchants et un peu relevés.
Les élytres sont presque planes, bien tronquées à leur
extrémité postérieure. L ’abdomen forme un caire un
peu plus long que large. Les pattes sont assez fortes,
et, à l’exception des deux postérieures,assez courtes,
les articles intermédiaires ( a , 3, 4 ») des tarses sont
généralement courts, un peu plus larges que longs,
mais entiers, ou sans divisionslobdormes , comparables
à celles qu’offre le pénultième article de plusieurs Le-
bies, des Orthogonies, etc.
ƒ 3e livraison. 1 '2