
avec la tête grande, année de deux mandibules très-
fortes , et pourvue uniquement de deux yeux. Il se rétrécit
peu à peu vers son extrémité postérieure; un
appendice de quatre articles le termine.
Divers naturalistes ont déjà fait des recherches anatomiques
sur quelques carabiques. Mais outre que nous
ne pouvons présenter ici ces détails, il m’a paru que
ces travaux étaient encore très-incomplets. Un excellent
observateur, que nous aurons souvent occasion
de citer dans cet ouvrage, le docteur Léon Dufour,
s’occupe, depuis plusieurs années, de telles recherches,
et il en publiera bientôt le fruit (i).
Le tableau ci-joint fera connaître l’ordonnance des
nombreuses coupes génériques qu’on a formées ou proposées
dans cette tribu, et que M. le baron Dejean,
sauf quelques-unes, a présentées dans le catalogue de
sa belle collection, bien plus considérable aujourd’hui
par ses récentes et nombreuses acquisitions. Je préviens
cependant que plusieurs de ces nouvelles coupes
ne me paraissant fondées que sur des caractères très-
minutieux, et propres tout au plus à établir des divisions
dans les genres, seront réformées. J’en ai introduit
quelques autres, mais d’après l’examen le plus
approfondi de leurs caractères, et avec la persuasion
que ces genres étaient indispensables. Le tableau méthodique
offrira des considérations qui me sont propres,
et au moyen desquelles j ’ai pu rétablir des coupes génériques
réunies à celles de féronie dans l’ouvrage sur
le Règne animal de M. Cuvier. Notre distribution (2)
(1) Son ouvrage manuscrit vient d’être présenté à l’Académie royale des
Sciences.
(a Ce travail, l’un des plus longs et des plus pénibles que j’aie ja^
étant fondée sur des rapports naturels, et sur une progression
de caractères dont la valeur va toujours en
décroissant, il sera facile , pour simplifier la inethode,
de réduire le nombre des genres, et de ne considérer
comme tels que les coupes principales, lorsque d ailleurs
les genr«s qui les composent ne présentent point
de différences importantes.
La disposition du tableau ci-joint est presque entièrement
conforme à celle que nous avons présentée,
relativement à cette sous - famille, dans le troisième
volume de l’ouvrage sur le Règne animal de M. Cuvier.
Les anthies, les graphiptères, les brachines,
en un mot les carabiques à étuis tronques, nous
ont paru, d’après plusieurs analogies, devoir venir
immédiatement après les cicindélètes. La comparaison
de plusieurs de ces carabiques avec les encelades
et les siagones nous a déterminés à rapprocher ces
insectes : or, ces derniers nous conduisent évidemment
aux scarites et aux autres carabiques analogues, tels
que les aristes ou ditomes; ceux-ci se lient avec les
harpales, au moyen des acinopes, .et peut-etre aussi
avec les céphalotes, les perçus et les zabres; les amares
de M. Bonelli ont une grande affinité avec les harpales.
Cette suite nombreuse d’espèces, dont j avais
formé le genre Féronie, prolonge la série precedente,
et nous amène par les licines, les panagees, etc., à
cette division que nous nommons abdominaux. Nous
observerons ici des espèces très-remarquables par leur
taille, et que nous pouvons considérer , avec les mantimais
entrepris, donnera une idée de la manière dont seront traitées les
autres familles dans la suite de cet. ouvrage. ■