
TRIBU p r e m i è r e .
C I C L N D É L È T E S , Cicindeletoe.
Mâchoires terminées par un onglet. Languette
tres-petite, cachée parle menton; ses palpes
a quatre articles distincts > le premier étant
dégagé.
Cette dénomination nous rappelle le genre cicindela
de Linnæus, dont la plupart des espèces, et d’autres
insectes analogues , composent cette première tribu de
Coléoptères carnassiers. Un ensemble de caractères,
secondaires et faciles à saisir, pourra nous éviter l’examen
délicat des parties sur lesquelles est fondé le signalement
plus rigoureux que j ’ai présenté.
Les cicindélètes sont généralement distinguées des
autres Coléoptères carnassiers par leurs mandibules robustes,
armées de fortes dents et très-croisées; leurs
antennes filiformes ou setacées et menues; leurs yeux
grands et très-saillants; leur tête grosse et plus large
que le corcelet; leurs palpes labiaux très-poilus et terminés
, ainsi que les maxillaires extérieurs, par un article
en forme dê cône renversé, alongé et comprimé,
ou presque triangulaire ; leurs pieds longs et grêles. Le
coté interne de leurs jambes antérieures n’offre jamais
cette échancrure qui caractérise le plus grand nombre
des insectes de la tribu suivante, et les crochets des
tarses ne sont jamais dentés. L ’extrémité postérieure
des élytres est souvent très-obtuse ou tronquée. Leurs
couleurs, et particulièrement celles du dessous du corps,
sont métalliques et . très-brillantes ; des taches , des
points et des lignes blancs ou ‘d’un blanc jaunâtre,
dont leurs élytres sont souvent parsemées, forment des
dessins agréables et ajoutent à ces ornements. Le
labre est très-souvent dentelé et autrement coloré que
la tête ; il est ordinairement blanchâtre.
Les lieux secs ou sablonneux, exposés au soleil,
quelquefois les bords de la mer et ceux des étangs,
certains cantons de nos forêts, servent de séjour à ces
insectes; ils courent très-vite, et s’envolent dès qu’on
les approche, mais pour se poser à peu de distance du
p'oint de départ, et renouveller le même manège, si on
continue de les poursuivre. Quelques espèces cependant
(germanica) font peu d’usage de leurs ailes; un
petit nombre excepté, toutes sont pourvues de cet organe.
Plusieurs d’entre elles paraissent au printemps.
Geoffroy avait découvert la larve d’une espèce de
cicindèie indigène, mais il n’en avait point donné de
description détaillée. M. Desmarets, professeur de zoologie
à l’école vétérinaire d’Àlfort, y a suppléé (Ballet.
de la société philomat.) , et depuis la publication de
ses observations, M. Miger, connu par un excellent
mémoire sur les hydrophiles, et qui a recueilli un grand
nombre de faits curieux sur les larves de divers Coléoptères
aquatiques, m’a communiqué le fruit de ses recherches
à l’égard des larves de la même cicindèie [hybrida) ,
et d’une autre espèce (campestris) encore plus commune.
J’ai aussi moi-même étudié ces animaux dans cet état, et