
se maintiennent de part et d’autre dans les
mêmes limites.
L’ordre des Coléoptères a été distribué de
diverses manières ; mais ces distributions faisant
partie de méthodes générales, c’est dans
l’histoire de la science que leur exposition doit
trouver place. Je me bornerai à prévenir que
je suivrai ici la méthode que j’ai présentée dans
dans le troisième volume de l’ouvrage de M.
Cuvier sur le règne animal. Les divisions qui
portent le nom de tribus répondent à celles
qui dans mes autres ouvrages d’entomologie
composent des familles, et mes genres, d’après
le plan de ce célèbre naturaliste, deviennent
des sous-genres (i).
La diversité du nombre des articles des tarses
m’a fourni cinq coupes principales ; mais
celle des dimères ou des Coléoptères n’ayant
que deux articles à cette dernière division du
(i) Ayant acquis depuis peu un très-grand nombre de Coléoptères
exotiques, que je dois en grande partie a l’amitié de
M. Langsdorff, consul de l’empereur de Russie à Rio-Janeiro,
et à celle de MM. de Lalande et Westermann, notre ouvrage
offrira plusieurs genres nouveaux. Deux naturalistes anglais
dont le souvenir me sera toujours cher, MM. Kirby et Mac-
Leay fils, ont récemment établi d’autres coupes génériques ; ce
qui nous donnera encore le moyen d’améliorer notre travail.
pied, doit être supprimée, vu qu’il est maintenant
certain qu elle a un article de plus, mais
que son extrême petitesse avait dérobé à mes
regards, ou que j’avais négligé, doutant de
son existence.
Nous ouvrons la marche par les Coléoptères
carnassiers, très-distincts des autres, a raison
du nombre de leurs palpes qui est de six, au
lieu de quatre. De là nous passons aux Coléoptères
qui se nourissent de substances animales
ou végétales en putréfaction, ensuite à
ceux qui rongent des parties dures de végétaux
, et nous terminons par ceux qui vivent
de leurs parties les plus tendres. Cette série est
en harmonie avec la progression numérique
décroissante des articles des tarses ; mais est-
elle toujours d’accord avec l’ordre naturel?
c’est ce que je suis loin d’avancer. Les diverses
combinaisons que j’ai essayées, afin de m’en
rapprocher d’aussi près qu’il était possible, me
portent à croire que les Coléoptères aquatiques
, conduisant par un bout aux lamellicornes
et de l’autre aux carnassiers terrestres, aux
serricornes, aux clavicornes et enfin aux bra-
chélytres, doivent être mis en tête, et que de
ce point partent plusieurs lignes se terminant
par les insectes les plus voisins des orthopte