
côté. Les mandibules sont proportionellement
plus développées que les autres parties. Les
antennes sont presque toujours très-courtes,
composées d’un petit nombre d’articulations,
et coniques ou cylindriques. Le tarse se termine
en pointe. Les côtés du corps offrent
chacun neuf stigmates, situés comme dans
l’insecte parfait. Plus ces larves sont inactives
et habituellement cachées dans leurs retraites,
plus elles ont l’apparence d’un ver.
Celles des espèces carnassières sont en général
les plus alertes. Quelques-unes sont dépourvues
de pattes, ou n’en ont que de très-
petites : telles sont ordinairement celles qui
vivent dans l’intérieur des végétaux, ou qui
sont mineuses. Le corps de plusieurs offre
postérieurement des appendices. La nymphe,
constamment inactive, et presque toujours
d’une couleur uniforme tirant sur le blanc jaunâtre
ou sur un brun plus ou moins foncé,
est souvent renfermée dans une coque, qui se
compose de parcelles de terre ou de débris de
la substance rongée par l’animal, et liés avec
de la soie. Quelquefois cette matière ou quelque
autre matière visqueuse ou soyeuse forme
seule cette enveloppe. La dernière dépouille
de la larve est encore employée à la même fin.
D’autres nymphes sont à nu. Enfin il en est
(<c ly th re , g r ib o u r ï) qui trouvent un abri assuré
dans le tuyau portatif où elles ont vécu sous la
forme de larve. La durée des métamorphoses,
l’habitation et la manière de vivre, tant des
larves que de l’insecte parfait, varient, mais
non essentiellement dans les mêmes familles.
Terminons cette Introduction par quelques
vues générales sur cette partie de l ’entomologie
européenne considérée géographiquement. Les
Coléoptères d’Europe ont une grande affinité
avec ceux de l’Asie occidentale et du nord de
1 Afrique. Ces traits de parenté se prononcent
d autant plus que, les qualités, l’exposition
du sol et la température étant à peu près identiques
, l’on se rapproche davantage du tropique
boréal. C’est ainsi que sous le 44e degré de latitude
commencent à se montrer des espèces de
quelques genres de la famille des carnassiers,
de celle des lamellicornes, de la section des
hétéromères et de la tribu des charansonites,
propres aux pays chauds. Là apparaissent encore
des espèces sensiblement plus grandes que
leurs congénères observées plus au Nord. Quelques
genres ont disparu et d’autres remplissent
ces lacunes dans leurs familles respectives. La
domination des carabes proprement dits, si