
quarré, un peu rétréci postérieurement, un peu plus large
que la tête, avec deux impressions transversales, l’une
près du bord supérieur, l’autre près de la base, et un
sillon longitudinal au milieu ; son dessus est légèrement
granulé, d’une couleur verte avec quelques nuances d’un
x’ouge cuivreux, principalement dans les sillons; en dessous
, les côtés sont d’un beau rouge cuivreux. L’écusson
est petit, triangulaire et d’un rouge cuivreux. Les élytres
sont beaucoup plus larges que le corselet; elles sont
vertes, et vues à la loupe, elles paraissent légèrement
granulées ; on remarque sur chaque six points blancs :
le premier à l’angle de la base; le second, un peu plus
bas, presque sur le bord de l’élytre, mais sans y toucher
: il esuun peu allongé et semble, avec celui de la
base, former les deux extrémités d’une tâche en croissant,
qui serait interrompue au milieu ; le troisième en croissant
ou triangulaire, près du bord, immédiatement au-
dessous du second, et à peu près au milieu de l’élytre ;
le quatrième transversal, sur le bord, près de l’extrémité ;
le cinquième tout-à-fait à l’extrémité, à l’angle de la suture
: il se prolonge souvent le long du bord et il se réunit
quelquefois au quatrième, avec lequel il forme alors
une espèce de lunule; le sixième est placé un peu au-
dessous du milieu de l’élytre, plus près delà suture que
du bord, et un peu au-dessous du troisième point marginal
: il est ordinairement de forme arrondie, et il se
trouve au milieu d’une tache oblongue, noirâtre, qui
s’étend en dessus et en dessous. On remarque en outre,
au-dessus, près de la suture et à hauteur du second point
marginal, une petite impression, très-peu sensible dans
le mâle, mais qui forme un point enfoncé noirâtre et assez
distinct dans la femelle. En dessous, les côtés de la poitrine
sont d’un rouge cuivreux. L’abdomen est d’un
bleuâtre brillant. Les pattes sont longues, déliées, hérissées
de poils blanchâtres ; les cuisses et les jambes sont
d’un rouge cuivreux; les tarses sont d’un vert bronzé.
Elle se trouve communément dans presque toute
l’Europe, dans les endroits secs et sabloneux.
Cette espèce varie beaucoup; sa couleur verte est
quelquefois très-brillante et quelquefois tout-à-fait obscure.
Les points ' blancs varient aussi beaucoup pour la
grandeur, quelquefois les uns ou les autres sont très-
petits ou même disparaissent entièrement : j’ai vu des
individus sans aucune tache ; quelquefois le troisième
point marginal est presque réuni au point du milieu. Le
Muséum possède un individu, rapporté de l’île de Naxos
par feu M. Olivier, dans lequel ces deux points sont tout-
à-fait réunis et forment une espèce de petite .bande si-
nuée. Généralement les individus des parties méridionales
sont plus blancs que ceux du nord. La maroccana
de Fabricius, que l’on trouve en Espagne et sur la côte de
barbarie, ne me paraît qu’une simple variété de cette espèce;
elle en diffère seulement par unetache trilobée d’un
rouge cuivreux située sur le dessus delà tête, deux autres
taches de la même couleur placées sur le corselet, et par les
points blancs des élytres, qui sont souvent entourés d’une
nuance rougeâtre tirant sur le cuivreux : mais ces taches varient
beaucoup; elles sont plus ou moins marquées, plus
ou moins brillantes, et l’on trouve tous les passages de
la maroccana la mieux caractérisée à la simple campes-
tris ÿ il n’est donc pas possible d’en faire une espèce particulière,
et il faut la considérer comme une variété de
climat.