
plus de sa largeur. Plusieurs earabiques sont dépourvus
d’ailes ; mais les rudiments de ces parties existent presque
toujours, et si les circonstances sont propices,
elles peuvent se développer dans certains individus
de la même espèce, du moins lorsque les élÿtres ne
sont point soudées. La plupart répandent une odeur
fétide, et lancent par l’anus une liqueur âcre et caustique,
qui, même dans les brachines, s’échappe en
détonnant et se vaporise aussitôt. L ’historien des insectes
des environs de Paris a pensé que ces animaux
sont les buprestes des anciens. Mais les insectes du
genre meloë m’ont paru {Annal, du Mus. d ’Hist.
natiirA satisfaire beaucoup mieux aux conditions de
ce problème.
Les earabiques habitent plus particulièrement leS
parties élevées des régions septentrionales de l’Europe,
de l’Asie et de l’Amérique. G’est surtout en Europe
qu’est leur siège principal, aucune autre contrée
n’en fournissant un aussi grand nombre d’espèces.
Celles du genre carabe proprement dit disparaissent
à mesure qu’en allant du nord au midi, l’on se rapproche
des tropiques ; tandis que celles dü genre ca-
losome, quoique très-voisin du précédent, s’étendent,
du moins en Europe, en Afrique, en Amérique, jusque
sous l’équateur. Les espèces d’une autre coupe générique
, peu éloignée pareillement des carabes, celle de pro-
cruste, semblent avoir établi leur domination dans les
contrées qui bordent le bassin de la Méditerranée. Ici
encore commencent à paraître certains brachines et sca-
rites, dont la taille égale presque celle des espèces de mêmes
genres , propres aux contrées équatoriales, et quelques
espèces de dryptes, de siagones, de graphiptères
d’anthies, etc., genres plus particuliers à l’Afrique et
aux parties occidentales de l’Asie.
Les Carabiques se cachent dans la terre, ou se tapissent
sous les pierres, les écorces des arbres, la
mousse, etc.; d’autres especes se tiennent habituellement
sur les bords des rivières ou dans les lieux humides.
C’est dans les montagnes , et quelquefois même
au sommet des plus hautes, que l’on trouvera exclusivement
plusieurs sortes de carabes et de ptéros-
tiques. Les scarites et les aristes n’ont point, à ce
qu’il paraît, les habitudes carnassières des autres insectes
de cette grande division. J’ai dit, dans les généralités
de la tribu précédente, que les larves de ce
dernier genre ressemblaient, par leurs formes et leur
manière de vivre,, à celles des cicindeles. Les larves
des autres carabiques ont généralement la tête plus
petite et plus égale, avec les yeux lisses ou rudimentaires
presque de la même grandeur. La piece écailleuse
recouvrant le prothorax est quarrée,et ne déborde
point le corps. On ne voit point de mamelons sur le huitième
anneau, et le dernier se termine par deux appendices
coniques, qui sont cornes et dentés dans les
larves des carabes et des calosomes ; ces appendices
sont plus longs, charnus et articulés dans celles des
licines et des harpales. Les larves de ceux-ci ont le corps
proportionnellement plus court, avec la tete plus
gjrosse. La partie du corps où l’anus est situé se prolonge
en un tube membraneux. La forme des mandibules
de ces diverses larves ressemble assez à celle
qu’ont ces organes dans l’animal parfait.
D’après les observations de M. Desmarets, relatives
à la larve de l’omophron borde y son corps est conique,