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 A rbre  très-droit,  très-élevé,  à  trône  cylindrique,  du  diamètre d’un  
 pied et  demi  ( 4   décimètres ) ,   à deux pieds et demi  ( 8 décimètres) 
 Rameaux alternes, garnis  de feuilles à  leurs  extrémités  seulement,  entièrement  
 glabres5  les  plus jeunes,  recouverts  d’une  écorce  brunâtre, 
   sont parsemés de petits  tubercules  sphériques d ’un gris  cendré. 
 F eu ille s  alternes pétiolées,  longues  de  trois  ou quatre pouces  (  î  déc 
 imètre), sur  un pouce  et  demi ( 3 centimètres) de largeur,  légèrement  
 coriaces, ovales,  lancéolées,  plus  aiguës  au  sommet qu’à  la  
 base, munies  sur  les  côtés  de  dents  aiguës,  éloignées  les  unes  des  
 autres,  dont  chacune se  termine par une  longue  soie. 
 P é tio le  g rêle,  long  d’un pouce et demi  ( 3  centimètres),  légèrement  
 sillonné en dedans,  très-peu  charnu  à  la base. 
 F ruits  axillaires,  solitaires ou géminés,  supportés  par  de  très-courts  
 pédoncules. 
 C upule  en  forme  de  gobelet évasé, composée d’écailîes  imbriquées  et  
 trisnervées;  les écailles sont ovales, membraneuses,  planes,  scarieu-  
 ses  sur  les  bords,  au  sommet,  et marquées  extérieurement  d’une  
 pubescence  écailleuse  de  couleur blanchâtre. 
 G land ovale obtus, une  fois plus long que la cupule,  et  ombiliqué par  
 le  style qui  persiste. 
 O B S E R V A T I O N S . 
 Cette nouvelle espèce  de  chêne est originaire du Mexique.  Nous en  avons trouvé  des  
 forêts près  de  la petite ville  de Xalapa,  à une  élévation  de  677  toises (  i 3ao mètres)  
 au-dessus  du niveau  de  la  mer.  Son  bois  q uia  beaucoup  de  ressemblance  avec  celui  
 de notre Quercus  robur,  lui  a  fait donner, par les Espagnols,  le nom de roble de duela  
 ( chêne  qui sert à  faire  du m errain),  ce  qui  indique  assez  que  le Quercus  Xalapensis  
 peut être employé  aux mêmes usages  que le  Quercus robur. 
 Cet  arbre  précieux pour  la Nouvelle-Espagne,  deviendra  donc  un  jour  d’une  très-  
 p-ande  utilité,  et  il seroit  à  désirer  que  les  habitans  de  Xalapa  cherchassent  bientôt  
 a  le  multiplier.  C’est vers  la  fin  du  mois  de  janvier  1804,  que  nous  avons  trouvé  
 le  Quercus  Xalapensis ;  il  étoit couvert  de  fruits.  J’en  ai cueüli un  très-grand nombre  
 dans  l’intention  de  les.apporter  en  Europe;  mais  comme  ils  ont  en  partie  germé  
 dans  la  traversée  que  nous  avons  faite  de  la Yera-Cruz  à  la Havane,  je  lés  ai  laissés,  
 dans  ce  dernier  endroit  à Don Joseph-Nicolas  de  Peralta,  fils,  dont  le  zélé  pour  la 
 T om.  xi.   r