
 
        
         
		tronc  droit,  cylindrique,  de  six  à  huit  pouces  (2   décimètres)  
 de  diamètre,  divisé  à  six  ou  huit  pieds  du  collet  de  sa  racine,  
 et  couvert  d’une  écorce  très-lisse  de  couleur  brune. 
 Rameaux  étalés  ou  droits,  tortueux  et  nuds  inférieurement,  
 légèrement  arqués  en  dedans  vers  leur  sommet  et  garnis  de  
 feuilles. 
 F euilles  opposées,  longues  de  cinq  à  six  pouces  ( 1   décimètre)  
 sur  un  pouce  et  demi  (4  centimètres)  de  largeur,  également  
 aiguës  à  la base  et  au  sommet, glabres  et membraneuses. 
 Pétioles  longs  d’un  pouce  (2   centimètres),  convexes  en  dehors,  
 creusés  en  gouttière  intérieurement,  et  réunis  à  leur  base  par  
 une  stipule membraneuse. 
 Gr a p p e s   axillaires,  disposées  deux  par  deux  ou  trois  par  trois,  
 portant  un  très-petit  nombre  de  fleurs. 
 C alice  supère,  très-petit,  comme  dilaté  à  son  limbe  et  marqué  
 de  quatre  dents  très-petites. 
 Corolle  d’une  seule  pièce,  à  tube  très-court,  profondément  
 divisée  en  quatre  lobes. 
 Étamines  :  quatre  attachées  au  haut  du  tube  de  la  corolle;  filets  
 blancs,  courts;  anthères  droites,  ovales,  s’ouvrant  longitudinalement  
 sur  les  côtés. 
 Pistil   : ovaire infère,  très-petit;  style  droit;  stigmate  légèrement  
 charnu. 
 F r u it  :  de  forme  ovale,  ombiliqué  par  le  limbe  du  calice  qui  
 persiste,  divisé intérieurement  en  quatre  loges qui renferment un  
 grand nombre  de graines  très-petites. 
 OBSERVATIONS. 
 Le nouveau  genre  que  nous  venons  de  décrire  est  originaire  de  l’Amérique  méridionale. 
   Nous  l’avons  trouvé  une  seule  fois  près  du  couvent  de  Caripe.  Son  fruit,  
 qui est mou extérieurement  et  qui  donne  une  odeur  agréable  lorsqu’on  l’écrase  entre  
 les  doigts,  nous  a  déterminés  a  donner  à  cette  plante  le  nom  d’Evosmia  tiré  du  
 mot  tvofffLoç  :  bene  olens. 
 Ce  nouveau  genre  appartient  à  la  famille  des Rubiacées,  et  il  a  assez  d’analogie  
 par son  port  avec  quelques  espèces  d’Hamelia,  mais  il  en  diffère  essentiellement par 
 l’examen  de  ses  diverses  parties.  J’ai  beaucoup  de  raisons  de  croire  que  le  fruit  de  
 l’Evosmia  est  capsulaire ;  cependant  je  n’ose  l’affirmer,  et  j’invite  les  botanistes  qui  
 voyagent  dans  l’Amérique  méridionale  à  faire  des  recherches  à  ce  sujet. 
 E X P L IC A T IO N   D E   L A   P L A N CH E   C X X X IV . 
 Fig.  1 ,  une  fleur  entière. 
 Fig.  2,  idem  dont on a ôté la corolle pour faire voir la forme exacte  du  calice. 
 Fig.  3 ,   une  corolle fendue et étalée pour faire voir l’insertion  des étamines. 
 Fig.  4 ,   un fruit  entier. 
 Fig.  5 j  idem  coupé  transversalement et indiquant les quatre  loges. 
 Fig.  6,  graines. 
 Fig.  7,  une  graine  considérablement grossie.