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 elle  devient  coriace  p a r la   dessiccation,  et  contient  trois  graines 
 renfermées  chacune dans  une  loge  particulière. 
 OBSERVATIONS. 
 La  plante  que  je  viens  de  décrire,  convenant  également  à  plusieurs  genres  ' ,   >ai  
 cru  devoir la  placer  dans  le  genre Styrax,  qui,  de  tous,  est  le  plus ancien  et  le  plus  
 connu. 
 Le  duvet  tomenteux  qui  couvre  le  dessous  des  feuilles de  notre  plante,   les  jeunes  
 rameaux,  et  quelques autres de ses parties,  m’a  engagé à  lui donner le  nom  de  Styrax  
 tomentosum.  Cette  plante  a  beaucoup  d’analogie  avec  celle  que  MM.  Ruiz  et  Pavon  
 ont  décrite  sous  le  nom  de  Fovolaria  ferruginea,  à la  page  100  du Systema vegetabi-  
 lium  Floræ  Peruvianoe :  cependant  je  crois  qu’elle  en diffère,  et je me suis déterminé  
 à  donner  de  notre  plante une  figure  et une  description  exactes,  afin  de prévenir toute  
 erreur à  ce sujet. 
 C’est sans doute  le  défaut de connoissance  du  fruit,  qui  a  fait  établir  tant  de genres  
 différens  des  espèces  de  Styrax.  Dans  le  cours  de  notre  voyage,  ayant  été  à  même  
 d’examiner plusieurs  fois le  Styrax  officinale,  j’ai  constamment trouvé  les  ovaires à  deux  
 et  trois  loges,  rarement  à une  seule  :  ceux  de  deux  autres  espèces,  et  notamment  du  
 Styrax  tomentosum,  m’ont  offert  la  même  observation.  Il  paroît  donc  que  le  vrai  
 caractère  des  Styrax  est  d’avoir  un  fruit  à  trois  loges, renfermant  chacune  une  graine. 
 Le Styrax  tomentosum  est  un  très-bel  arbre,  propre  à  orner  les  campagnes  et  les  
 jardins  dans les  pays  chauds  :  il  est  originaire  du  Pérou et du royaume  de Quito,  où  
 nous l’avons  vu surtout  très-abondant près  du  village  deMalacates,  au sud-est de Loxa,  
 à  1600 et  2000 mètres  de hauteur  au-dessus  du  niveau  de  la mer. 
 E X P L IC A T IO N   DE  L A   P L A N CH E   CL 
 Fig.  i ,   une fleur entière  dont on  a  élevé un peu  la corolle au-dessus du calice. 
 Fig.  a,  un pétale. 
 Fie.  3,   corolle étalée pour montrer l’insertion des étamines. 
 Fig.  4,   la même figure,  dont  on  a ôté la moitié  supérieure delà corolle. 
 Fig.  6,  une anthère grossie à la loupe ,,pour montrer lesfaisceaux de poils dont elle estparsemee. 
 Fig.  6 ,  calice dont on a.enlevé une  moitié pour faire voir  la position  de  V ovaire. 
 Fig.  rj |  jeune fruit coupé horizontalement, et montrant trois loges et trois graines.