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 Style  filiforme  de  la  longueur  des  étamines.  Stigmates,  trois,  
 chacun  divisé  en  deux  parties. 
 F r u i t   :  capsule  polysperme,  renfermant peut-être  trois  loges,  mais  
 vue  dans  un  état  imparfait* 
 O B SE R V A T IO N S . 
 Cette jolie plante ^qui a tout le.port d’une Liliacée, mais qui.est dépourvue d’une racine  
 bulbeuse  comme  l’Anthericum ,•  le  Phalangium  et  quelques  autres  Asphodéloïdes,. est  
 originaire  de  la  Guyane  espagnole.  Nous  l’avons  trouvée  sur  les  rives  de  l’Orénoque,  
 près des grandes  Cataractes,  dans  les  plaines  qui  environnent  la  mission  de  Maypures.  
 Elle croît également  sur  les  rochers  granitiques  qui  bordent  le  fleuve,  et  sur  les brèches  
 anciennes qui  forment  un  petit  plateau  autour  du  village. 
 Le  genre  Abolboda  Ç afioXfiaJ'nç,  non  bulbeux),  .se  distingue  de  tous  les  genres  
 voisins  par  sa corolle ,  divisée  en  trois lobes  et munie d'un  tube très-long. Il a plusieurs  
 rapports  avec le Xyris,  dont il  diffère  cependant  par  sa  fleur.  La  strie, garnie de poils,  
 qui  partage  en  deux  parties  distinctes  les  divisions  dé  la  corolle,  rapproche  même  
 l’Abolboda  du  genre Iris.  Nous  l’avons  placé  provisoirement dans l’ordre  des Ioncacées j  
 mais,  selon  l’obseivation  de  M.  Willdenow,  notre  plante  appartient  peut-être  à  la  
 famille  des  Restiacées  ( Restiaceoe ) ,  établie  récemment  par  M.  Brown ,  dans  son  
 excellent Prodromus Floroe Novoe Hollandïoe,  Vol.  I,  pag,  243.  M.  de  Jussieu  pense  
 que  notre  Abolboda  a  plusieurs  rapports  avec  le  Burmannia,  qui  est  le  Tripterella  
 dé Michaux,  et que ces  deux  genres  formeront  un  jour une  famille nouvelle. Ces doutes  
 ne  pourront  être  levés  que  lorsqu’on  aura  bien  examiné  le  fruit  de  l’Abolboda,  que  
 nous  n’avons  pu  voir  que  dans  un  élat  très-imparfait.  Nous  ignorons  si  ce  fruit  est  
 monoloculairc  ou  triloculaire,  si  la  capsule  s’ouvre  par  le  sommet,  et  si  les  graines  
 sont  attachées  aux  cloisons  ou  aux  parois  des  valves. 
 E X P L IC A T IO N   DE  L A   P L A N CH E   C X IV . 
 Figi  1 ,  une fleur :  en  étant  la  corollé,  on  voit  la  spatîie, .  le  calice}  le  pistil et  les  trois  
 autres fleurs  couvertes  de  leur  spathe  monophylle. 
 Fig.  2,  la  corolle,  avec  les  étamines  qui y   sont attachées.