P L . É Q U IN . M E N O D O R A H E L IA N TH EM O ID E S . 99
T ig e s : plusieurs divergentes, couchées par terre, longues de quatre
à six pouces ( i5 cent.), relevées vers leur sommet, quadrangulaires.
F e u i l l e s opposées, ovales, lancéolées, longues de cinq à six lignes
( 1 2 millimètres), sur une et demie de largeur (3 millimètres),
très-entières et supportées par des pétioles courts.
C a l ic e infère, profondément partagé en dix ou quatorze divisions,
linéaires, droites, pointues au sommet.
C o ro lle inonopétale régulière, tube court, cylindrique, garni de
poils à son sommet : limbe divisé en cinq parties ovales ou
oblongues, égales, étalées.
É tamines deux, insérées au sommet du tube de la corolle, plus
courtes que ses divisions : filets cylindriques droits o u inégalement
arqués : anthères oblongues à deux lo g e s. fixées par le
milieu : chaque loge s’ouvre en dehors selon toute- sa longueur.
Pistil : ovaire supère, comme partagé en deux lobes à son sommet:
légèrement enfoncé h sa base dans un disque charnu : un style
seul, droit et plus long que les étamines : stigmate charnu formant
une grosse tête.
F r u it (baie?, capsule?) à deux loges, renfermant chacune quelques
graines.
O B S E R V A T I O N S .
Dans le premier examen que j’ai fait du genre Menodora , je fai rapporté à la
famille des jasminées; mais M. le professeur Richard, à qui j’ai eu occasion de montrer
cette plante, m’ayant rappelé que ce nouveau genre pouvoit aussi appartenir aux gentianées,
et qu'il étoit impossible, sans avoir une connoissance exacte du fruit, de le rapporter à
l’une ou à l’autre de ces familles, je les indique toutes les deux, et j’attendrai, pour
fixer la place du Menodora dans les familles naturelles, d’avoir une connoissance
plus parfaite de son fruit.
Les étamines, constamment au nombre de deux, ne laissent aucun doute que
doit être placée cette plante dans la deuxième classe du système sexuel. J’ai examiné
avec soin tous les caractères du Menodora : ils ne conviennent avec aucun de ceux
des genres de la diandrie, ni avec ceux des gentianées et des jasminées. Quelles que
soient, enfin, la nature du fruit et de la plante que je vièns de décrire, et sa place
dans les familles naturelles, elle restera formant un nouveau genre bien caractérisé.
Le Menodora est originaire du plateau du Mexique, où il forme des tapis de verdure
sur des collines arides. Les vacbes, les moutons et les mulets broutent les jeunes tiges avec
avidité; et peut-être cette plante offrira-t-elle un jour des ressources aux agriculteurs
de la Nouvelle-Espagne.