glabre sur toutes ses parties excepté les calices qui, vus à
la loupe, paroissent garnis de poils.
Rameaux opposés, droits, cylindriques, comprimés vers les noeuds
seulement, feuillus et recouverts d’une écorce très-lisse de
couleur verte.
F e u i l l e s opposées, presque sessiles, longues de trois à quatre
pouces ( i décimètre ) sur un pouce et demi de largeur ( 3 centimètres),
entières, légèrement coriaces; souvent échancrées à la
base, constamment terminées au sommet par un acumen court.
P é t io le s longs de deux à trois lignes ( 6 centièmes de millimètre ) -,
convexes en dehors, creusés en gouttière intérieurement.
G r a p p e terminale, composée d’épis oblongs et cylindriques.
F l e u r s de couleur blanche, sessiles et pourvues chacune d’une
petite bractée.
C alice supère, très-petit, persistant, partagé à son limbe en
quatre divisions obtuses, et couvert en dehors de poils rous-
sâtres qui ne sont visibles qu’à la loupe.
C orolle : quatre pétales attachés au calice et plus grands que
lu i, de forme ovale et légèrement concaves en dedans.
Étamines : huit plus grandes que la corolle : filets blancs, très-
grêles : anthères ovales, droites, s’ouvrant longitudinalement
en dehors.
P i s t i l : ovaire infère; style droit; stigmate‘ simple.
Fr u it : non observé.
OBSERVATIONS.
La plante que nous venons de décrire est originaire du Mexique : nous l’avons
ccuillie sur les bords de la mer du Sud, près du port d’Acapulco. Je l’ai rapportée
au genre Combretum, parce que toutes les parties, que j’ai vues dans un état
parfait de végétation , conviennent à ce genre. Cependant le calice n’est pas anguleux
ni ailé, comme dans plusieurs espèces de Combretum que nous avons trouvées en
Amérique. Peut-être sera-t-il nécessaire, lorsqu’on connoîtra le fruit, d’établir un
nouveau genre de cette plante que je désigne sous le nom de Combretum mexicanum.
Le genre Combretum offre de grands avantages aux habitans des climats chauds:
en général, ce sont des arbrisseaux qui poussent vigoureusement, et qui sont susceptibles
de fournir beaucoup de bois. Sur les bords de l’Orénoque, nous en avons
trouvé une nouvelle espèce remarquable par la beauté de ses fleurs qui sont d’un
rouge éclatant, mais surtout par le suc épais et gluant qui découle de son tronc et de
ses branches. Ce suc est employé par les charpentiers et les menuisiers du pays pour
coller le bois, et remplace tout à fait la meilleure colle-forte. Cette nouvelle espèce,
que j’ai désignée sous le nom de Combretum spinosum, parce qu’elle est pourvue
de très-fortes épines, est appelée Gaayca par les habitans des bords de l’Orénoque.
E X P L IC A T IO N DE L A P L A N CH E C X X X I I .
Fig. 1 , une fleur entière et grossie.
Fig. 2, idem, coupée verticalement pour faire voir le point d’insertion des pétales et
des étamines.
Fig. 3, un pétale détaché pour faire voir sa forme.
Fig. 4> un calice grossi renfermant l’ovaire.