
 
        
         
		P i i 
 m 
 ■ 
 HSuk-:' 
 m i 
 F e u ille s   alternes,  droites,  rapprochées les  unes des  autres,  longues'  
 de deux à trois pouces  (10 centimètres),  sur quatre  lignes  (g millimètres) 
   de largeur,  à peu  près,  légèrement repliées sur leur bord;  
 vertes  à  leur  surface  supérieure,  et rudes  au  toucher,  lorsqu’on  
 promène  le  doigt  de  la  pointe  à  la  base  de  la  feuille ;  couvertes,  
 au-dessous,  de poils courts qui  leur  donnent un aspect blanchâtre. 
 Pétioles très-courts,  sillonnés  en  dedans,  convexes  en  dehors. 
 F  l e u r s   sessiles,  disposées en un corymbe  terminal. 
 C alice  en forme  de  cloche,  composé  d’un  grand  nombre  d’écailles  
 imbriquées, de  couleur rougeâtre,  et inégales  : les  extérieures, plus  
 petites,  ont  une  forme  ovale ;  les  intérieures,,  plus  grandes,  sont  
 lancéolées,  d un  rouge  plus  vif,  et terminées  en  pointe. 
 C orolle  plus  grande  que  le  calice,  composée  de  fleurons  hermaphrodites  
 tubulés,  divisés  à  leur  limbe en  cinq  dents  égales. 
 E tamines  :  cinq  filets blancs ;  anthères  oblongues , d’un jaune  vif,  et  
 réunies  en  tube. 
 P istil : ovaire  glabre, de forme ovale, marqué de stries longitudinales  
 et  égales entre  elles ;  style  droit,  plus  long que les  anthères ; deux  
 stigmates  subulés,  divergens. 
 F r u it   :  graines  ovales ,  couronnées par  une  double  aigrette,  dont 
 <  l ’extérieure  est beaucoup  plus  courte  que  l'intérieure. 
 Réceptacle   nu. 
 OB SERVATIONS. 
 La plante  que  je  viens  de  décrire  est  originaire dû royaume  de la Nouvelle-Grenade’:  
 nous  l’avons  trouvée  formant  de  très-jolis  massifs  dans  les  prairies  qui  avoisinent  la  
 petite  ville  d’Yhague,  au  pied  de  la Cordillère de  Quindiu,  à  la  hauteur ; absolue  de  
 4 100 mètres. L ’Amérique méridionale offre, en général, beaucoup d’espèces de Vemonia,  
 qui  toutes  ont un port agréable, et peuvent  être cultivées  en  Ëttpope  pour l’ornement  dè  
 nos  jardins.  Les  riches  herbiers  de  Paris  renieraient plusieurs  ‘espèces  de Yérnonia qui'  
 ont  été  publiées  comme  appartenant  au, genre  Conyza,  Serratula ,  et  Eupatorium. 
 Si  j avois  suivi  d’une manière  rigoureuse  les  caractères  du  genre Vemonia,  donnés  
 par  Schreber  1 ,  j’aurois,  ànen pas'douter,;  établi  un nouveau  genre  de la plante  que  
 je viens  de  faire connoitre; mais  les  herbiers  de MM.  Desfontaines,  Richard, Delamark  
 et  de  Jussieu,  m’ayant  tous.-  offert  des  espèces  de  Vemonia  qui  avoient  l’aigrette  
 extérieure  composée  de petites  soies  et non  d’écailles,  j’ai  pensé  qu’il  étoit  préférable  
 de  laisser  toutes  les  plantes  pourvues  de  cette  aigrette  dans  le  genre  Vemoniaen. 
 1  Scanso.  Gen. p la nt.,  Vol.  I I ,   pag.  54i.