« N e c t a r iu m : c o r o n a t u b u lo s a d e c em d e n t a t a , « N e c t a r i u m : s q u am æ q u in q u é v e l d e c em ,
« r e c e p t á c u lo in s e r ta . « b a s i f i la m e n t o r u m in se rta e.
« S t am in a : f i lam e n t a q u in q u é p e t a l i s in s e r ta , « S t am in a : f i lam e n t a d e c em f i l i fo rm ia ,
« basi dilatata : antherae lineares erectæ, « receptáculo inserta : antherae oblongae,
« basi bicalcaratae. « incumbentes, muticæ.
« Reliquae fructificationis partes, in omnibus Quassiæ speciebus, nondum delatæ vel
« descriptæ extant. In specimine Quassiæ amaræ quod possideo, flores omnes masculi
« absque pistillis sunt. Quassia excelsa, staminibus quinqué, et Quassia cimaruba calyce
« monophyllo quinquedcntato gaudent. » Willdenow.
Le nom du Cortex Angosturoe viènt de la dénomination espagnole Cascarilla o
Corteza del Angostura. L ’Orénoque se rétrécissant beaucoup près de la Guayane espagnole,
la ville de Santo Tomas de la Nueva Gua/yana (îât., 8y x i'/.$ long. ,66° i 5 ' 2-1 ^
est appelée vulgairement, sur les côtes de la Terre-Ferme, le Détroit ou la Angostura : il
n’est pas exact, par conséquent, d’écrire Cortex Augusturoe, ou Cortex Augustæ, comme
on l’a fait, dans la faussé supposition que cette écorce venoit de la ville de Saint-Augustin,
dans la Floride. Le Bonplandia trifoliata, qui a le port du Cacaoyer, paroît appartenir,
de même que le Myristica Otoba, le Bertholetia et le Ceroxylon, à ces groupes de plantes
précieuses auxquelles la nature n’a assigné qu’une très-petite étendue de terrain. On le
trouve principalement au sud du Bas-Orénoque, dans les missions de Carony, habitées
par des Indiens Caraïbes, à vingt-huit lieues à l’est de la ville de 1?Angostura :.il est
fréquent dans les belles forêts qui entourent la Villa de XJpatu, Y Alta Gracia, et
Copapui, entre les rivières de Carony et d’Upatu, mais à cinq ou six lieues de
distance de la rive droite du Carony. On fait le commerce de l’écorce du Bonplandia, à
Saint-Thomas de la Nueva Guayana, à Carony et à l’île de la Trinité. M. Bonpland a
aussi reconnu le Cusparé parmi les plantes du golfe de Santa-Fe, entre Cumana et la
Nueva Barcelona. Les religieux capucins catalans qui gouvernent les missions de Carony,
préparent avec beaucoup de soin de l’extrait du Cortex Angosturoe, qu ils distribuent
aux couvens de la Catalogne. Les Indiens Caraïbes font une décoction de l’écorce du
Bonplandia, qu’ils regardent comme un remède fortifiant. On trouve la même plante
indiquée sur le tableau de ma Géographie des plantes, sous le nom de Cusparía
febrífuga : il ne faut cependant pas la confondre avec le Cuspa ou faux Quinquina de
Cumana, qui a des feuilles alternes. A. deHumboldt.
E X P L IC A T IO N DE L A P L A N CH E XCVII.
Fig. i , un calice dont on a ôté la corolle et les étamines pour montrer le pistil.
Fig. a f corolle détachée du calice.
Fig. 5, la même, fendue longitudinalement, et étalée pour faire voir l’insertion des étamines.
Fig. 4, une autre , dont on a enlevé presque les deux tiers supérieurs.
Fig. 5, une étamine grossie pour faire voir sa forme et ses appendices.
Fig. 6 , pistil vu avec le nectaire.
Fig. 7 j le même, dont on a coupé et élevé le nectaire pour faire voir laforme et la. disposition des
ovaires.
Fig. 8, stigmates grossis.
Fig. 9 , les cinq ovaires entourés parle nectaire.
Fig. io, un autre, dont on a ôté et élevé le nectaire.
Fig. 11 ; cette figure indique la position des ovaires fécondés , et la direction qu’ils suivent dans
leur développement.