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 cette  nouvelle  espèce  de  Muscadier,  on  n'a  pas  encore  pu  y   réussir.  Il  n'en  à  pas  
 été  de même  d’une nouvelle  espèce  de Laurier aussi originaire  du royaume  de  Bogota:  
 depuis  vingt-cinq ans  le  célèbre Mntis en  a  fait  cultiver  plusieurs pieds  qui  fournissent  
 une -»■'■'die très-bonne, et qui n’a besoin que  de vieillir pour être aussi agréable que celle  
 de Ceylan.  Cependant les fruits  du Myristica otoba offrent quelque utilité aux habitans de  
 l’Amérique :  on compose avec le macis  une pommade  propre  à  guérir la  gale  et quelles   
 autres affections  cutanées. Les effets de  cette pommade sont d’autant plus grands,  qu’elle  
 est  plus  fraîche» 
 Je  conserve,  dans  ma  collection,  des  fruits  du Myristica  otoba,  dont plusieurs  ont  
 un goût approchant de celui de la muscade, et je pense qu’on tireroit de ces fruits  quelque  
 avantage,  si  on  leur  faisoit  subir  les  mêmes  préparations  qu'à  ceux  du  Muscadier  des  
 Moluques. 
 E X P L IC A T IO N   DE  L A   P L A N CH E   CIII. 
 Fig.  i ,, fleur femelle. 
 Fig.  2 ,  Id.  dont on a ôté le calice. 
 Fis.  3,  un fruit entier et de grosseur  naturelle. 
 i j .   4,  Id. dont on a ôté le brou,  le macis,  et dont on a cassé Vemeloppe intérieure  pour faim  
 voir la graine. 
 Fig.  5,  graine coupée verticalement. 
 Fig-  6 ) P® *¡1  transversalement.