de largeur, également aiguës à la base et au sommet, quelquefois,
mais rarement, plus étroites dans leur moitié inférieure,
glâbres en-dessus et en-dessous, très-entières et coriaces. Les
jeunes feuilles sont minces, terminées par une pointe longue
et molle, et comme tomenteuses en-dessous par des faisceaux
de poils disposés en étoile.
Pétioles glâbres, longs de six lignes ( i centimètre ), légèrement
creusés en gouttière intérieurement, convexes en dehors, et
comme charnus à leur base.
F le u r s mâles, disposées sur des chatons longs de deux pouces
( 5 centimètres ), placés un à un dans les aisselles des feuilles,
droits ou réfléchis.
Calice membraneux, très-petit, inégalement dépourvu d’écailles
à sa base, partagé en deux ou trois divisions inégales, pourvues
intérieurement de longs poils.
E tamines : anthères, cinq ou h u it, ovales, sessiles , s’ouvrant
longitudinalement en dehors et sur les côtés, renfermant une
poussière grisâtre.
O BSERVATIONS.
La nouvelle espèce de chêne que je viens de décrire, et à laquelle je donne le
nom de Quercus Humboldtii, est originaire du royaume de la Nouvelle-Grenade.
Nous l’avons trouvée une seule fois 5 elle formoit des forêts entières entre le petit
village de l ’Ascension et celui de la Yega de San Lorenzo. G’étoit dans le mois de
décembre, et tous les arbres, presque entièrement dépouillés des feuilles de l’année
précédente, étoient garnis de jeunes feuilles et portoient des chatons de fleurs mâles
seulement, du moins nous n’avons pas vu de fleurs femelles.
Cette nouvelle espèce de chêne est d’un port agréable et majestueux; son bois,
employé dans les constructions, est très-estimé, quoique moins dur que celui de nos
chênes d’Europe.
E X P L IC A T IO N DE L A P L A N CH E C X X X .
F/g. 1 , un rameau du Quercus Humboldtii garni de jeunes feuilles et de chatons.
Fig. 2, une feuille entièrement développée, faite au trait.