PL. ÉQUIN. GYNERIUM SACCHAROIDES. n3
de sept centimètres, linéaires, terminées en pointes aiguës,
bordées de dents très-fines, et munies à la base d’un duvet
cotonneux dans l ’intérieur de la carène.
Fl eu r s extrêmement nombreuses, et formant de belles panicules
soyeuses, terminales, droites, longues de seize décimètres, d’un
gris violacé.
Mdle> C a l i c e bivalve, biflore; valves inégales, aiguës.
. C orolle bivalve; valves inégales, aiguës.
Etamines , deux : filets plus courts que la corolle ;
anthères oblongues, fourchues aux deux extrémités.
Femelle. C a l i c e bivalve, biflore; valve extérieure échancrée au
sommet; valve intériéure terminée par une très-longue
arête. ' .
C orolle bivalve; valves inégales; l ’extérieure aristée;
toutes les deux recouvertes de soies extrêmement
longues.
Pistil : ovaire, arrondi, surmonté d’un style profondément
divisé en deux branches divergentes, terminées chacune
par un stigmate penicilliforme.
G ra in e ovale, enfermée dans les valves de la corolle.
O B S E R V A T I O N S .
Cette Graminée gigantesque se trouve abondamment sur les rives du Manzanares, près
de Cumana , -dans la province de la Nouvelle-Andalousie. Elle constitue un nouveau genre
qui semble réunir les genres Aira et Arundo, et qui est d’autant plus remarquable
que, dans le système de Linné, c’est le seul, parmi les Graminées, qui appartienne à la
Dioecie Diandrie. La séparation des deux sexes, déjà très - prononcée dans le Luziola
du Pérou ( Zizania Pacha camac de Dombey ) , devient complète dans le Gynérium qui,
par son port, est un des plus beaux ornemens de la végétation des Tropiques. Sa
panicule a une forme très - élégante: elle est surtout d’un effet singulièrement pittoresque,
quand elle est agitée par les vents.
MM. Richard et Poiteau ont recueilli avant nous l’individu mâle aux Petites-Antilles
et à 1 île de Saint-Domingue ; l’individu femelle n’avoit point encore été observé par les
botanistes. Il paroit que le Gynérium ne doit pas être compté parmi les plantes
indigènes de 1 archipel des Antilles. MM.Turpin et Poiteau, qui l’ont rencontré au bord
dune source près de la ville du Cap François, où iLpoussoit avec vigueur, rapportent
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