rassemblées en faisceau, et garnies de feuilles depuis la base
jusqu’au sommet. Ces tiges sont glabres et cylindriques, mais les
jeunes rameaux sont couverts d'un léger duvet tomenteux.
F euilles alternes, très-rapprochées les unes des autres, sessiles,
oblongues, marquées de dents profondes sur les bords, terminées
en pointe au sommet, plus aiguës inférieurement, et entières;
glabres et d’un beau vert en dessus, couvertes en dessous d u n
duvet blanchâtre, tomenteux, très-épais.
Fleurs radiées, presque cçnstamment disposées trois à trois sur
des pédoncules communs, longs, solitaires et axillaires au sommet
des jeunes rameaux; ce qui, au premier aspect, fait croire qu’elles
sont disposées en corymbe.
Calice commun en forme de cloche, composé d’environ vingt
folioles linéaires ou lancéolées, dont les extérieures plus petites,
et les intérieures plus grandes.
Corolle composée d’à peu près trente fleurons hermaphrodites,
et de quinze demi-fleurons.
F leurons en forme de tube, partagés à leur limbe en cinq divisions
droites, ovales, et égales entre elles.
E tamines cinq, attachées vers le milieu de la corolle, et incluses.
Anthères oblongues, réunies en cylindre par leurs bords.
Pistil : ovaire comprimé : style dro it, partagé à son sommet en
deux parties divergentes.
Graines tétragones comprimées, munies, sur leur arrête, d’une
membrane mince et inégalement ciliée ; chaque graine est
recouverte, en partie, par une paillette membraneuse, étroite à
sa base et large à son sommet.
Demi-fleurons : tubulés dans leur moitié inférieure, terminés
par une languette ovale, divisée à son sommet en trois dents.
Pistil et Gra in e comme dans les fleurons hermaphrodites, mais
dépourvus de paillettes,
O B S E R V A T I O N S .
Je rapporte la plante que je v ieD S de décrire au genre Pallasia, décrit par Aiton,
à la pag. 498 du troisième volume de l’Hortus Kewensis, imprimé en 1B09, parce
qu'elle m'a paru se rapprocher plus de ce genre que de tout autre. Si j avois eu le
loisir d'examiner d’autres espèces de Pallasia, il est possible que je me fusse déterminé
à établir un genre nouveau qui auroit eu'pour principal caractère la forme'du fruit;
mais n’ayant pas eu à ma disposition tous les matériaux nécessaires à ce t r a v a i l la i
préféré ajouter une espèce à un genre connu, plutôt que d’établir un genre nouveau
dont je n’étois pas certain.
Le Pallasia dentata est originaire du royaume de Quito, où il végète à 1400 toises
(3728-J d’élévation au-dessus dù niveau de l’Océan, C’est une plante vivace, belle
par la hauteur de ses tiges, la couleur blanche de son feuillage, et ses fleurs qui
durent plusieurs semaines. Il seroit à désirer que nous pussions nous procurer cette
plante vivante; elle ajouteroit beaucoup à l’ornement de nos serres, où il manque des
plantes vivaces et d’une belle végétation.
E X P L IC A T IO N DE L A P L A N CH E C X I I .
Fig. 1, une des écailles extérieures du calice.
Fig. 2, Id. intérieures.
Fig. 3, un demi-fleuron.
Fig. k , un fleuron, dont la graine est pourvue d’une paillette semblable à celles qui accompagnent
tous les fleurons hermaphrodites.
Fig. 5, fleuron fendu selon sa_ longueur, et étalé, pour faire voir F insertion et la disposition
des etamines.
Fig. 6 , réceptacle dépourvu de paillettes et muni de deux folioles extérieures du calice.