peut servir pour faire distinguer le genre Èrodium du genre Géranium fs car-cette même surface n’est
point parfaitement glabre dans les G . decumbens, albicans, rolundifolium. — 4°- Déhiscence. Gærtner
et les autres auteurs ont dit que la capsule des Géranium était indéhiscente ; elle s’ouvre réellement à la
face interne par une fente longitudinale ; mais cette fente peut échapper aisément, parce que ses lèvres se
touchent.— 5°. Position de l a semence. On a donné la suspension de ltngraine comme un caractère général
de la famille des Géraniées. La position des ovules varie suivant les espèces dans les genres Erodium et
Géranium ; mais par suite de l ’inégalité desaccroisseïnens, la semence se trouve toujours ascendante dans
les capsules ( i ) . — 6 ° . Embryon. Gærtner a décrit avec raison les cotylédons de Y Erodium moschatum
comme étant pinnatifides ; mais on n’en doit pas conclure, comme l’ont fait les auteurs, que tous les
Erodium ont un embryon à cotylédons découpés; ceux de 1*2?. geoïdes, par exemple, sont parfaitement
entiers. L ’enroulement des cotylédons n’est pas non plus un caractère général chez les Erodium,
puisque le moschatum a les siens simplement appliqués l’un sur l’autre ; et, si Gærtner indique dans
cette espèce des cotylédons Convolutés, il dément assez, ce me semble, cette assertion par sa figure. —
n°. Gaîne rad ic a le . Gærtner ni ceux qui l’ont suivi n’ont fait aucune mention de la gaine formée par
lin processus du tégument propre dans laquelle s’enfonce la radicule. Ce caractère ne doit pas être négligé.
Richard l’a déjà signalé dans VHipocastanum, e t le regarde comme fort intéressant.
XXXVI I . OXALIS. L in. J uss.
Oxalis et Biophytum. DC.
Càlyx 5-partitus, erectus, connivens, subinæqualis, persistens. Petala
5 , infra gynophorum insertâ, cum laciniis calycinis alternantia, erec-
tiuscula , unguiculata, oblonga , obtusissima, modô plané libéra, modô
supra basin ( in omnibus brasiliensibus speciebus) coalita, decidua. Sta-
mina decem, gynophoro brevi inserta, basi glaberrimâ coalita, erecta : filamenta
membranacea, complanata, apice acuta; minora 5, petalis opposita,
sæpiùs glaberrima ; majora 5 , cum iisdem alternantia, sæpiùs hirtella ;
antheræ dorso afiixæ, mobiles introrsæ, sæpiùs orbiculari-ellipticæ, ob-
tusæ, basi bifidæ, 2-loculares, longitrorsùs déhiscentes, curvatione summi
filamenti demùm reflexæ et tune extrorsæ (2). Nectarium o. Pistillum sta-
minibus omnibus brevius aut longius vel minoribus longius simulque ma-
joribus brevius et tune intermedium. Styli 5 , liberi aut basi coaliti, sæpè
h irtelli, persistentes. Stigmata totidem, capitata, quandoquè 2-fida seu
2-loba vel sublaciniata aut penicellata. Ovarium unicum, gynophoro insi-
den s , oblongum aut 0vatum, mono vel 5-cephalum, usquè ad axim centraient
5-partitum, 5-loculare; loculamentis 1- 12-spermis. Oyula angulo
interno absque placentâ peculiari affixa. Capsula columnaris vel ovata ova-
tove-globosa aut globosa, herbaceo-membranacea, usquè ad axim 5-partita,
5-locularis, 1 o-valvis ; quovis lobo uno ex loculamentis respondente, medio
longitrorsùm dehiscente (dehiscentia loculicida); valvulis post dehiscen-
tiam ut anteà axi centrali adnexis. Semina sæpissimè (in omnibus sp. brasiliensibus
observatis) ovata et plùs minùs complanata, basi acutissima. Integu-
(1) C’est du moins ce que j ’ai vu dans toutes les espèces que j ’ai étudiées , e t , quand même il1 y aurait des exceptions,
il est clair que la suspension ne devrait pas être indiquée comme un caractère général. Sur ce poinil, je inc trouve au reste
parfaitement d’accord avec Gærtner, qui a également signalé Y ascendance.
(2) Voyez pour les étamines dites à tort extérieures et intérieures les Plantes usuelles des Brésiliens, n°. xliii. -
mentum exteriùs cai'nosum, parte exteriore carnosâ elasticè solubili (arillus
’auct.) (1); interné crustaceum, sæpissimè (in omnibus sp. brasiliensibus
quarum semina infrà memorata) costis quinis aut rariùs senis-denis ele-
vatum (2), transversè rugosum, fulvum vel ferrugineum. U m b il icu s ad ex-
tremitatem seminis angustiorem sublateralis. P erisperm um carnosum, inter-
dùm coloratum. E m b r yo rectus aut subeurvatus, axilis, sæpiùs coloratus:
cotyledones radiculâ latiores, sæpiùs ellipticæ : radicula umbilicum ferè at-
tingens, supera (ob seminis suspensionem embryonisque in semine situm).
F r u t ic e s aut herbæ, modo caulescentes, modo radice bulbosâ vel tube-
rosâ acaules. F o l ia alterna, sæpè conferta, 2- 3-foliolata vel digitata, in
paucis nonnisi foliolo terminali superstite simplicia, raro paripennata; ju-
niora fìlicum more in spiram involuta. F o l io l a integerrima, sessilia, in-
æqualiterve aut rarissimè æqualiter petiolulata, sæpiùs obeordata. P e t io u
basi articulati sæpiùsque plùs minùs dilatati. S c a p i in acaulibus 2-fido-um-
belliferi ombellâ involucratâ; pedunculi in caulescentibus nunc i-2-3-flori,
nunc 2rfidi 2-fidove umbelliferi, rarissimè 4 -fidi, infra pedicellum unicum
(in pedunculis unifloris pars bracteis superior reverà pedicellus)
divisurasve primarias oppositè bibracteati. P i l i simplices. F l o r e s purpurei,
violacei, rosei, albi, flavi vel lutei aut aurei, in pedunculis multifloris
secundi; pedicellis infernè articulatis, ad basin bracteolatis.
Caractères calycis, corolla;, stami mini, pistilli in omnibus speciebus infra descriptis ; ovu-
lorum in iisdem, exceplis O. cajanifoliâ et triangolari^ seminis in O. rhombeo- ovatà,
roselatâ, cajanifoliâ, sepium, meUlotóidq, nigrescente, campestri, fruticosà, buplevri-
foUa, repente, çorvfertissima, cespitosa, articolata, palustri.
Obs.— § 1. Du genre Biophytum.— Sous le nom de Biophytum , le célèbre auteur du nouveau Systerna
vegetabilium a cru devoir faire un genre particulier des Oxalis cl feuilles ailées, et il établit entre Biophytum
et Oxalis les trois différences suivantes : dans le premier, des étamines libres, des stigmates 2-fides,
une capsule ovoïde-globuleusej dans le second, des étamines monadelphes, des stigmates en tête ou en
- forme de pinceau, une capsule oblongue ou cylindrique. Mais si V Oxalis sensitiva a, comme je m’en suis convaincu
, les étamines parfaitement libres, Bonpland a reconnu que celles de Y Oxalis dendroïdes, rangé par
M. de Candolle parmi les Biophytum, étaient soudées entre elles {filamenta intubum connata ex schedis
Bonplandianis. Nov. Gen. V , p . 260) ; celles de l’O. mimosoïdes ne sont nullement libres, et cependant
son feuillage est également ailé. D’un autre côté, quelques espèces qui ont des feuilles trifoliées, telles
que l’O. roselata, ont des étamines si peu réunies, que sans l’analogie, personne n’aurait découvert que
ces étamines sont monadelphes. Quant au stigmate, s’il est a-fide dans Y Oxalis sensitiva, ilestentêteet
un peu lacinié dans l’Ox. mimosoïdes ; tandis que, parmi les Oxalis à trois folioles, on trouve l ’O. ca-
j ani fo lia , dont les sigmates sont a-partites, l’O. Eùphorbioides où ils sont bilobés, le distane qui a
les siens a-fides. La troisième différence disparait également, puisque, si la capsule est ovoïde-globuleuse
dans l’O. sensitiva, elle n’est pas non plus oblongue ou cylindrique, mais ovoide ou ovoïde-
globuleuse dans les Ox. Barrelieri Linn., hedysaroïdes Kunth et Borjensis Kunth, que M. de Candolle
laisse parmi les O.xalis, parce que leurs feuilles sont à 3 folioles; et je l’ai trouvée également ovoïde-
globuleuse Aans treize de mes trente-cinq espèces. Je sais que,le port des Oxalis à feuilles ailées est
fort différent de celui des autres espèces; mais on ne fait pas de genres d’après les seules différences
du port; d’ailleurs ,\esOxalis n’en ont point un qui leur soit propre; et Y Oxalis fruticosa, Rad.,
(1) Voyez pour le prétendu arille, les Plantes usuelles des BrasiUens, n°. xliii.
(a) Dans une espèce qui,, si elle n’est pas l’O. sensitiva, appartient du moins à la même section, j ’ai vu des semences simplement
ridées transversalement et non aplaties. C’est pour cela que j ’ai modifié, par l’expression de soepissimt, les caractères
des ligues longitudinales et de l’aplatissement de la graine. »
T. I.