du côté du nord , s’étend en même temps jusqu’au 26. degré de latitude sud , sur le littoral
où comme l’on sait, la température se conserve fort loin vers le Sud sans éprouver
des altérations aussi sensibles que dans l ’intérieur (1).
5 2. Caractères généraux. Aussi naturelle que la famille des Renonculacèes, celle des
Dilléniacées s’en distingue facilement par son port; mais les caractères botaniques des deux
groupes sont presque semblables. Le calice persistant des Dilléniacées ne les sépare point
des Renonculacèes, puisque le calice persiste également dans l 'Hellebore. La position des
anthères n’est pas non plus un caractère distinctif ; car s i, dans le Curatella, leur face
est tournée vers l’ovaire (J.ntrorsoe'), elle regarde certainement les pétales dans le Damlla,
le Tetracera , le Doliocarpus, Y Empedoclea; mais on peut facilement se méprendre sur
cette position, quand on ne l’étüdie pas dans les boutons et sur des échantillons frais ,
parce que les lobes de l’anthère sont presque latéraux par rapport au connectif, et qu’ainsi,
après l ’émission du pollen, ils ne ressortent guère plus d’un côté que de l’autre. Si la
préfloraison est, dans tous les genres , telle que je l ’ai indiquée dans ceux que je décris ,
elle formerait un excellent diagnostic. J’ai trouvé un arille dans les diverses espèces que j ’ai
examinées, et il en a été signalé un semblable ou à peu près semblable dans un grand
nombre d’autres espèces. La présence de cette enveloppe offrirait un très-bon caractère pour
aider à distinguer les Dilléniacées des Renonculacèes, et l’on fera bien d’examiner avec
soin toutes les espèces d'Hibbertia, pour s’assurer si réellement, comme on l ’a dit, il n’y
existe pas de tégument arillaire, ce dont il semble permis de douter, puisque déjà l’arilie
a été reconnu par M. de Candolle dans 1 Hibbertia monogyna.
ç 3. Propriétés. L ’usage que les Brasiliens font dans leur médecine domestique de trois
espèces de Dilléniacées, tend à confirmer les propriétés astringentes que l ’on attribue en
général aux plantes de cette famille.
(1) Voyez l’Introduction à l’histoire des Plantes les plus remarquables du Brésil et du Paraguay.
I I I . MAGN O LIA CE4E. Jess
XI. DRYMIS. F o r s t . L in . F . J u s s .
Wintera. Murr. Wild.
Calyx in alabastro integerrimus, ad floris explicationem discissus, 2-5
partitus; laciniis conca vis, persistentibus. Petala 6 -24 , infra gynophorum
brevissimum inserta , decidua. Stamina numerosa, lateribus gynophori
inserta : filamenta linearia, complanata : antheree parvae, subrotundae,
immobiles, extrorsae, 2-loculares ; loculamentis distinctissimis, diver-
gentibus , longitudinaliter dehiscentibus. Ovaria 4 - 8 , summo gyno-
phoro insidentia, obovata, obtusissima, extùsgibba, 1 lo c ., 6-9 sperma.
Ovula angulo interno aflixa, suspensa, biseriata. Stigmata tot quot ovaria,
sessilia vel subsessilia, sublateralia, mammaeformia. Baccje obovatae, gibbosa
© , obtusissimae, olygospermae. Semina suspensa, basi acuta. Integumentum
duplex; exterius crustaceum; interius membranaceum, perispermo adhaG-
rens. Umbilicum ad angustiorem seminis extremitatem : chalaza ad latiorem
lateralis. Perispermum carnosum. Embryo minutissimus, in basi perispermi.
A rbores vel frutices. Folia sparsa, haud stipulacea, simplicia, integerrima,
subtùs incana vel glauca, plùs minùs punctato-pellucida ealyces-
que et petala. Flores in apice ramulorum saepissimè approximati vel congesti,
ex axillis foliorum aut saepiùs bractearum caducarum enascentes,
solitarii vel umbellati ; umbellis involucratis ; foliolis involucri valdè ca-
ducis. Prjefloratio conduplicativo-contorta. SquamulìE gemmularum termi-
nalium petiolares, acuminatae (stipulae auct. ).
1. (24) DRYMIS Granatensis.
D. foliis ovato-oblongis vel ohlongis, infernè grada tun attenuatis, basi acutis; pedun-
culis umbellato-3-5-fidis, interdùm simplicibus, satpiùs in apice ramulorum aggregatis.
D. Granatensis. Lin. Suppl. 269.— DC. Syst. I , p. 444- — Kunth. Nov. Gen. vol. V,
p. 53. — Aug. de S. Hil. Plant, us. Bras. n . xxvi, xxvn, xxvui.
Wintera Granatensis. Murr. Syst. W i ld . S p .I I ,p . 1239. — Pers. Syn. I I ,
p. 84. — Humb. et Bonpl. JEquin. I , p. 2o5, t. 58.
D. Winteri. Mart. Reis. I , p. 280. — non Lin.
N. Vulg. Casca d’anta.
In provincia Minas Geraes haud infrequens. Floret Septembre-Februario.
Pianta valdè polymorpha. Sequentes praecipuae quatuor varietates; harum autem caracteres saepè et
etiam ineodem individuo omnimodò permisti.
Var. a campestriss cattle frutescente vel arboreo j foliis a-3-pollicaribus, obovato-oblongis, obtusis-
simis, subtùs incanis j nervo medio rufesccnte; pedunculis umbellato-3-5-fidis, saepiùs 4-fidis, pedicellis
brevioribus, in apice ramulorum aggregatis, ex axillis bractearum caducarum enascentibus; pedicellis
9 ~ i5 1 . longis; petalis saepiùs to , circiter 5-41. longis, oblongo-linearibus, obtusis.
Nascitur in campestribus, praecipuè ad rivulos.