(238) XJRENA LOBATA.
U. foliis x-3-glandulosisj junioribus saepè subovatis, casteris 3-angulatis vel 3-trilo-
bis j quorum lobi subsequales vel laterales medio breviores, acuti vel obtusiusculi ; sinus
acuti parabolici-ve vel oblongo-elliptici ; supernè scabris, subtùs tomentoso - incanis ;
serratis.
Urena lobata. Cav. Diss. 6, p. 336} tab. i 85 ,jf. i .— -dug• de S. H il. , ¿idr. de Juss.
e t Cambess. Plant, us. Bras. n° lv i .
Nom. Vulg. Malvalisco.
In cnltis prope Sebastianopolim frequentissima. Florebat Martio.
U sages. La decoction des racines et des tiges de cette plante est administrée a 1 interieur dans les
coliques venteuses ; ses fleurs sont employees comme expectorant dans les toux seches et invetérées.
LUI. PAVONIA. C a v . K u n t h .
Hibisci sp. Linn. — Pavonia, Lopimia, Lebretonia, Gcethea, Achaniae
vel Malvavisci sp. Nees et Mart. DC.
C a l y x duplex, uterqus persistens ; exterior 5-poly-phyllus, foliolis
simplici aut rariùs duplici serie dispositis ; interior 5-fidus. P e t a l a 5 cum
laciniis calycinis alternantia, insequilatera, patentia vel erecta aut etiàm
in tubum conniventia. Tubus stamineus nunc his brevior aut subaequalis,
nunc suprà eadem exsertus, columnaeformis, apice 5-dentato nudus,
io-nervis, filamenta emittens plùs minùs crebra, i-antherifera. O v a r ium
plùs minùs altè 5-lobum, 5-loculare, loculis i-ovulatis. O v u lum è basi
anguli interni ascendens. S t y l u s inter lobos ovarii immersus, axi saepè
insidens, apice suprà tubum exserto io-fidus, laciniis reflexis. S t igm a t a
totidem, capitellata, plerumque hispidula. C a p s u la 5-cocca, coccis cum
laciniis calycis interioris vulgo alternantibus, apice tricuspidatis inermi-
bus-ve, verticillatis, nunc angulatis et latere inter se coalitis, nunc obo-
vatis, axi tantùm adnatis cseterùmque distinctis, solubilibus, bivalvibus
aut clausis. Semen c o c c o subconforme, apice obtusum, basi acutum, suprà
eamdem anticè subemarginatum. F u n ic u lu s è basi cocci ascendens, parti
seminis emarginatae adnatus. Um b ilicu s cum chalazà in eàdem situs,
axem spectans. In t e g um e n ta , Perispemum, E m b r y o , ut in Malveis, radiculà
inferà.
F r u t i c e s sufirutices-ve, rarissimè herbae. F o l i a alterna, integra, dentata
aut lobata partita-ve, glabra scabra-ve aut saepiùs variè pubescentia, non
infrequenter pellucido-punctata. S t ip u la : petiolares, geminae. P e d u n c u li axillares,
solitarii aut rariùs geminati ternati-ve, i-rarissimè-2-flori, in apice
ramulorum foliis supremis abortantibus glomeratìm, corymbosìm, race-
mosìm paniculatìm-ve saepè dispositi, rudimentis foliorum stipulisque
bracteas tunc mentientibus. C o r o l l a : croceæ, flavæ, albæ, roseæ, violaceæ
aut coccineæ.
Characteres floris in speciebus omnibus infrà descriptis j fructûs in iisdem, paucissimis
exceptis; seminis in P . commuai, muricatâ, laxifoliâ, glechomoide, hastatâ, sagit-
tatâ, velutina, diureticâ, humifusâ, viscosâ, alnifoliâ.
Observations. — Cavauilles, auteur du genre Pavonia, en décrivait quatorze espèces dans ses
dissertations, et M. de Candolle, dans son Prodrome, porte à vingt-quatre leur nombre. 11 se trouve
maintenant plus que doublé par les espèces nouvelles que nous faisons connaître, et par les réunions
que nous proposons : réunions qu’il nous reste à motiver.
MM. Nees et Martius, à la suite de leur Mémoire sur le Goetliea ( A c t . B onn, xi, pag. 91 et suiv. ) ,
ont exposé brièvement les caractères distinctifs des genres de Malvées à calice double et à coques monospermes.
Nous allons en extraire ceux du Pavonia et des genres que nous confondons avec lui :
P avonia. Calyx exterior longitudine interioris, polyphyllus, folio lis angustié, liberis. Corolla plana.
Dioeresilis 5-cocca, coccis apice dehiscentibus , nudis. — L opimia. Calyx exterior interiore longior,
polyphyllus, connivens, folio lis setaceis. Corolla plana. Dioeresilis 5-cocca, coccis clausis, mucilagine
viscidulo illinitis.— L ebretonia. Schrank. Calyx exterior longitudine interioris, 5-partitus, herbaceus.
Corolla basicontorta , laciniis obliquispatentibus. Dioeresilis 5-cocca , coccis clausis, nudis.— G oethea.
Calyx exterior interiore longior, ^-5 -partitus, inflatus, coloratus. Corolla convoluta, cylindrica.
Dioeresilis 5-cocca, coccis clausis, nudis.
Si l’on examine comparativement ces caractères, on verra que les distinctions établies par les auteurs
portent sur le nombre des folioles du calice extérieur, leur base légèrement soudée ou non, la longueur
relative des deux calices, la direction des pétales, enfin la nature du péricarpe, qui tend à rester fermé
ou a s ouvrir à la maturité. Nous ne pensons pas que ces divers caractères aient une grande importance;
ca r , en voulant les appliquer à la distinction de nos plantes, nous avons trouvé de simples
nuances, et non des limites tranchées. Ainsi entre le minimum et le maximum dans le nombre des
folioles calicinales extérieures, entre la moindre et la plus grande longueur relative des deux calices,
entre les directions étalée et connivente des pétales, nous avons rencontré presque tous les nombres,
toutes les longueurs, toutes les directions intermédiaires : et cela d’une espèce à une autre évidemment
voisine. La présence d’une substance particulière, sécrétée par l’une des parties de la fructification
(comme dans le Lopimia'), peut fournir des indications plutôt qu’un caractère. Enfin le péricarpe,
dont la déhiscence ou l ’indéhiscence semblent plus caractéristiques au premier coup d’oe il, offre ici
des données encore incertaines. Outre que, dans beaucoup de cas, son état à la maturité parfaite ne
peut etre constate, dans la plupart de ces coques indéhiscentes on voit se dessiner une suture longitudinale,
suivant laquelle le plus léger effort suffit pour séparer la coque en deux valves parfaitement
symétriques, si elle ne doit finir par se séparer ainsi naturellement. D’ailleurs la combinaison de ces
divers caracteres est loin de se présenter invariablement telle qu’elle est énoncée dans les définitions
rapportées ci-dessus; et telle espèce par exemple qui, par son calice, se rapporte à l’un des quatre
genres, rentre dans l’un des autres par la nature de son fruit. Les anthères biloculaires du Goethea,
qui avaient engagé M. de Candolle a le porter dans ses Buttnériacées, ne paraissent pas différer de
celles de toutes les Malvées, d’après la figure qu’en donnent les auteurs (loc. cit. tab. v ii, fig. f ) :
ic i, comme dans les autres, on retrouve cette cloison qui divise l’anthère en s’appliquant sur sa suture
unique et médiane.
Toutes les considérations précédentes pourraient s’appliquer presque aussi bien au genre Malvaviscos
: car c’est aussi la longueur relative des parties de sa fleur qui fournit un de ses principaux caractères.
On donne, il est vrai, le nom de baie à sou fru it; mais sous l’enveloppe charnue, peu épaisse ,
qui les réunit, ses einq coques sont facilement détachées l’une de l ’autre, et séparées en deux valves
suivant une suture longitudinale. Ce qu’il y a de remarquable dans les Malvaviscas, c’est la force
avec laquelle se tordent en spirale toutes les parties de leur fleur, les branches de leur style, les nervures
de leur tube, les pétales de leur corolle, qui persistent ainsi contournés. L ’oreillette qu’on remarque
a la base de ces pétales nous parait analogue à l ’un des deux lobes qui terminent le plus généralement
ceux des autres Malvées: seulement l’échancrure, ordinairement terminale, est devenue
tout-à-fait latérale ici par la position extrêmement oblique du pétale. Dans plusieurs Hibiscus et dans
les Pugozia on peut observer un degré d’obliquité intermédiaire, et dans ce cas une oreillette située
plus haut: et cette tendance à se tordre s’observe communément, quoiqu’à un moindre degré, dans
la plupart des Malvées, surtout à l’état de préfloraison. Des espèces assez nombreuses ont été réunies
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