¿5o FLORA BR À S IL IÆ MERIDIONALIS.
Crescit in campis prope S- 13en lo , in parte occidèatali desertàqiie provinciæ Minas Geraës, et
Franca urbem provinciæ S.,Pauli. Florebat Septembri— Octobri.
Expl. tab. LXVII bis. — i . Alabastrum. — a. Anllicra anticè visa. — 3. Endcm a dorso visa. — /¡. Flos pctalis sta-
minibusque ablatis. — 5. Ovarium longitudinaliter resectum ut ovuli situs et forma perspiciantur. — 6. Idem transversé
sectum.
O b s e r v a t io n s . — De l ’a f f i n i t é d es R h iz o b o lé e s . On sait que M. de Jussieu ávait placé le
Pékca d’Aublet ( Caryocar Linn. ) à la suite des Sapindacées, en indiquant ses rapports
avec les Acérinées, qui comprenaient alors les genres dont on a formé depuis la famille
des Hippocastanées; et M. de Candolle, en élevant ce genre au rang de famille, a rappelé
ses affinités déjà signalées par M. de Jussieu.
Les feuilles palmées des Rhizobolées leur donnent en effet quelque ressemblance avec
les Hippocastanées ; ce même caractère, joint à ceux tirés de l ’unité de graine dans les
loges du fruit, et des cotylédons repliés sur la radicule, les rapproche aussi des Sapindacées.
Mais il est un autre groupe de végétaux avec lequel elles nous paraissent avoir une
affinité bien plus intime, c’est celui des Guttifères. Dans ces deux familles, on trouve des
feuilles opposées, articulées à leur base; des pétales liypogynes, dont la préfloraison est
la même; des étamines hypogynes, nombreuses, et des graines dépourvues de périsperme.
Les grandes fleurs des Caryocar rappellent celles de la plupart des Guttifères ; leur inflorescence
est à peu près semblable à celle des Moronobea ■ leurs fruits ont des .rapports
avec ceux des Mammea,et présentent, comme dans ce genre et plusieurs autres de la
même'famille, une seule graine dans chaque loge. Les principales différences qui existent
entre les Rhizobolées et les Guttifères consistent donc en ce que les premières ont des
feuilles composées, non simples; des étamines dont les anthères sont vacillantes, non soudées
dans toute leur longueur avec les filets ; des styles longs et filiformes ; enfin un embryon
d’une structure particulière, mais qui offre encore une espèce d’analogie avec celui
des Guttifères, puisqu’une de ses parties, la radicule, prend un grand développement aux
dépens des autres, réduites à un état presque rudimentaire. Ces considérations nous ont
engagé à changer, dans la série que nous avons adoptée, la place des Rhizobolées, et à
les rapprocher de la famille avec laquelle elles nous paraissent avoir les rapports les plus
naturels.
J. CAMBESSEDES.